Texte : Morgan Couturier – À deux jours d’un déplacement périlleux à Nice, l’Olympique Lyonnais espère clore « une période compliquée », et décrocher ses premiers points. Alors que le club enregistre encore de nombreuses absences et peine à recruter, son entraîneur Laurent Blanc reste « combatif », au même titre que ses joueurs.

Faut-il croire les mots ou ce que l’on voit, telle est la question accaparant l’esprit, à deux jours d’une rencontre déjà cruciale où Lyon (avant-dernier de Ligue 1) tentera de décrocher ses premiers points. Hélas, alors que ces pécules oubliés ne seront jamais récupérés, la difficulté réside dans le choix de ces deux options. De ces deux visions qui semblent s’opposer, à l’aube de cette troisième journée, et d’un déplacement sur la Côte d’Azur où tout un peuple attend une éclaircie.

Car si la déroute face à Montpellier fut totale (défaite 4-1 à domicile), l’impression dégagée à l’entraînement ce vendredi 25 août, ultime répétition avant la rencontre, fut loin d’apporter la fraîcheur et l’optimisme tant espérés. Peu de mouvements, d’engagements ou simplement de précisions, soit une belle illustration des maux actuels, et du pain béni pour les détracteurs de Laurent Blanc, habillé d’une rabaissante réputation d’entraîneur laxiste.

Reste que le Cévénol a décidé de hausser la voix, y compris dans ces jeux d’échauffement censés éveiller les organismes. « Un peu d’animation, il n’y a même pas dix passes », s’énerva ainsi le coach lyonnais. Preuve que ce dernier n’a plus le temps. Plus le temps de trainer, de s’amuser ni de laisser plus de points sur le bord de la route. Celle-ci devenue plus courte (depuis le passage à 18 équipes, ndlr), l’OL espère « une réaction » rapide.

« On a été très mauvais contre Montpellier. Si on n’a pas une réaction, ça va être problématique »

« On a été très mauvais contre Montpellier, tous les joueurs comme l’entraîneur. Désormais, il y a Nice. C’est une bonne équipe et ça ne va pas être une partie de plaisir. Si on n’a pas une réaction, ça va devenir problématique », encouragea Laurent Blanc, décrit comme « un chouineur, chiant, mais combatif ». Et ce, malgré l’absence de nombreux cadres, d’Anthony Lopes à Lovren en passant par Alexandre Lacazette, suspendu deux matchs (plus un avec sursis) et touché au talon. Une problématique de plus, alors que le Général demeure la principale cartouche de son escouade.

« Quand il n’est pas là, on prend encore plus conscience de sa place dans l’équipe. On le remplacera, mais pour cela, il faut retrouver l’efficacité. On peut marquer sans que lui ne marque », a souhaité le coach lyonnais. Un impératif, alors que le club peine à recruter et donc à se renforcer. En effet, si le club enregistre le retour de Corentin Tolisso, « apte à jouer à Nice », Laurent Blanc aspire à plus de qualités au milieu de terrain. La recrue O’Brien parait très légère au regard de ses entraînements et la piste argentine, Guido Rodriguez n’est encore qu’au stade des négociations, en dépit d’un accord avec le joueur, à en croire nos confrères de L’Équipe.

« Tant qu’il y a un espoir, je continue de combattre, parce que la prochaine porte pour recruter, elle est dans quatre mois et tu n’es pas sûr de la voir. J’essaie de concrétiser ce que l’on avait décidé en juin dernier et je ne suis pas le seul à vouloir réaliser cela », a encore avancé l’entraîneur. Des mots et maux lyonnais, qu’une victoire à Nice pourrait embellir. Pour cela, l’OL aura tout intérêt à passer à l’action. Réponse ce dimanche 27 août, dès 20h45 !

Retrouvez ci-dessous, les explications de Laurent Blanc sur l’implication de Bradley Barcola