Photo © Fabrice Schiff

Par Benjamin Solly

Vice-président du Grand Lyon délégué à la propreté, Thierry Philip trouve Michel Havard « gonflé » de proposer dans son programme municipal pour Lyon des études sur la collecte pneumatique des déchets.

« Il n’y a pas besoin de les lancer, il faut juste lire celles qui existent », ironise le maire du 3^e arrondissement sur son blog. Les travaux liminaires ont déjà été effectués par la communauté urbaine, « dans un groupe de travail où des représentants de l’UMP étaient non seulement présents mais aussi d’accord avec nos conclusions », précise Philip. Sur le papier, le projet semble positif car il réduit le flot des camions qui congestionnent et ralentissent les axes de circulation à des heures de fort trafic. Mais la collecte pneumatique des déchets n’est pas sans écueils, en particulier d’ordres économique et technique selon Thierry Philip. « Cela coûte le double de la collecte traditionnelle (entre 190 € et 290 € la tonne contre 105 € aujourd’hui). La collecte pneumatique, c’est aussi 68 % d’énergie en plus et la nécessité d’une centrale d’aspiration. A la Confluence, l’existence d’une nappe phréatique rend cela extrêmement complexe et donc couteux. Ajoutons qu’actuellement, le matériel s’use rapidement. D’ailleurs, Grenoble et la Métro ont décidé de l’abandonner car il s’est avéré trop cher et surtout pas fiable. » Le vice-président de la communauté urbaine estime que ce « dispositif ne peut s’envisager que dans une opération nouvelle à forte densité. » « Compte-tenu du coût, il faut donc l’imposer aux promoteurs et donc payer… Mais comment ? Sans augmentation d’impôt ? C’est bien ça, Monsieur Havard », raille en conclusion l’élu socialiste.