Soupe à la grimace pour Gégé. Photo © Fabrice Schiff

Par Benjamin Solly

Non grata sous Mitterrand, approché sous Sarkozy, Gérard Collomb ne deviendra pas ministre de la République, mardi 26 août 2014. Pour la 2^e mouture du gouvernement Valls, le sénateur-maire de Lyon était pourtant pressenti à l’Industrie.

Il frétillait not’ Gégé ! La veille, à l’amorce d’un remaniement ministériel imminent, le sénateur-maire de Lyon disait privilégier une partie de pêche au brochet sur les bords de Saône. « Le téléphone ne passait pas donc je n’ai pas été contacté », a-t-il confié mardi matin au micro de Sud Radio, sans friture sur la ligne cette fois. Bizarre… On l’aurait plutôt imaginé sur les bords de Seine, à faire le siège de Bercy en vue d’un maroquin. Objectif ? Développer au niveau national son « modèle lyonnais. » Jouant volontiers la carte de la décontraction et du réalisme économique, l’habile pêcheur a également fait des moulinets sur toutes les chaines d’infos depuis 24h. La cravate restée à la penderie, l’édile lyonnais a confirmé un intérêt tout neuf pour Paris, devenant même prêcheur pro-Hollande et Valls le temps d’une convention des Réformateurs à Lyon cet après-midi.

«  On verra les propositions si propositions il y a »,  déclarait Gégé mardi matin sur l’antenne de LCI. En attendant le funeste dénouement de 18h45, les rumeurs, des plus plausibles aux plus folles, ont couru sur le compte du potentiel impétrant. France Info le plaçait en ballotage avec Louis Gallois pour le ministère de l’Industrie, sous la tutelle d’un futur ministre de l’Économie prénommé Michel Sapin. Certains on-dit parisiens envoyaient même Collomb à l’Éducation Nationale, alors que le nom de Najat Vallaud-Belkacem revenait également pour ce portefeuille. Quand on sait l’imbroglio de la réforme des rythmes scolaires à Lyon, la rumeur a fait sourire jusqu’au principal intéressé. Ce sera finalement Lyon pour Gégé, l’Industrie pour le banquier Emmanuel Macron, issu du sérail de l’Elysée, et l’Éducation pour Najat. Thierry Braillard (PRG) conserve, lui, son poste de secrétaire d’État aux Sports.