Par Marco Polisson
Les députés de l’opposition ont réussi un joli coup hier à l’Assemblée nationale en votant, à la barbe de la majorité macroniste, la fin de l’état d’urgence au 14 décembre et la fin du confinement fin novembre.
La cacophonie qui règne dans les rangs gouvernementaux depuis l’annonce du reconfinement a atteint son paroxysme hier. Dans la matinée, c’est le porte parole du gouvernement Gabriel Attal qui a montré que son inexpérience valait bien celle de son prédécesseur la célèbre Sibeth Ndiaye. Annonçant la mise en œuvre d’un couvre-feu sur la région parisienne, il a été contredit par le Premier Ministre.
Dans la foulée, personne n’a compris les nouvelles mesures de Jean Castex censées ramener de l’équité entre les commerces traditionnels fermés et les grandes surfaces toujours ouvertes. Le rayon du maquillage fermé a ensuite été autorisé… de la belle cosmétique politicienne !
Et puis hier soir, coup de massue à l’Assemblée Nationale qui débattait sur la prolongation de l’état d’urgence sanitaire. « À la surprise générale, les oppositions sont parvenues à faire voter une prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 14 décembre seulement, et non jusqu’au 16 février comme le souhaitait le gouvernement. Un camouflet dû au fait que les députés LREM n’étaient pas présents en nombre suffisant. » rapporte Le Figaro.
Dans la foulée de ce vote, un deuxième amendement proposé par le député Paul Molac (Libertés et Territoires) et prévoyant qu’une éventuelle prolongation du confinement au-delà du 30 novembre ne puisse se faire qu’après « accord du Parlement » a lui aussi été adopté.
L’exécutif mis en difficulté par l’adoption de deux amendements de l’opposition qui remettent en cause le calendrier de l’état d’urgence sanitaire.
Retour sur une soirée électrique marquée par la colère d’@OlivierVeran à l’Assemblée. >> https://t.co/zrxSaeTlNZ #Covid19 #DirectAN pic.twitter.com/DgYaL9ysVL
— LCP (@LCP) November 4, 2020
Ce qui a provoqué la colère du ministre Oliver Véran qui a débarqué de façon impromptue dans l’hémicycle pour raconter sa visite du jour à l’hôpital de Corbeil-Essones : « Dans le service de réanimation, j’ai rencontré des soignants qui étaient déjà présents lors de la première vague, qui ont tout donné au printemps dernier et qui étaient fiers d’avoir sauvé des vies. Ils m’ont raconté comment ils étaient passés de 40 à près de 80 lits de réanimation et de soins intensifs pour pouvoir sauver des malades », a commencé le ministre. « Je suis rentré dans deux chambres dans ce service de réanimation. Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans dans le coma. Dans la deuxième chambre il y avait un homme en surpoids âgé de 35 ans. »
Et de conclure son intervention en hurlant : « C’est ça la réalité de nos hôpitaux ! Mesdames et Messieurs les députés, si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici ! C’est ça la réalité dans nos hôpitaux, vous êtes en train de débattre de sujets alors que nos soignants se battent pour sauver des vies dans ces hôpitaux »
« On peut être énervé, agacé, fatigué surtout quand on est ministre de la Santé face à une crise sanitaire extrêmement rude. Mais il y a une chose qu’on ne peut pas faire, c’est mépriser la Représentation nationale en disant ‘sortez d’ici' », dit @damienabad #DirectAN #PJLEUS pic.twitter.com/FZdGShI7Gv
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Une crise de colère qui n’a pas perturbé l’opposition. De façon très calme, Damien Abad, député de l’Ain et président du groupe les Républicains à l’Assemblée Nationale a recadré le ministre isérois : « Le rôle d’un ministre n’est pas d’opposer les Français les uns contre les autres, n’est pas d’opposer la santé à l’économie ! »
Et l’ancien président du Département de l’Ain de poursuivre : « On peut être énervé, agacé, fatigué surtout quand on est ministre de la Santé face à une crise sanitaire extrêmement rude. Mais il y a une chose qu’on ne peut pas faire, c’est mépriser la Représentation nationale en disant ‘sortez d’ici »
Comment peut on de toute façon affirmer être passés de 40 à 80 lits, sans jamais parler des effectifs du personnel médical ? On rajoute des lits mais pas de personnel..??? C’est quoi cette gestion
Pête un cable …….. ! Ils sont bien fleurs bleues les journalistes de Lyon People…. un peu Marseillais sur les Bords ?? 😉