Par Morgan Couturier et Marco Polisson

Si sa mandature a permis d’assainir les comptes du Département et de se projeter sur la construction collèges ou de médiathèques, Christophe Guilloteau n’en oublie pas la concurrence, aux souvenirs d’une précédente élection remportée in extremis.

Puisque la modestie est la plus haute élégance, Christophe Guilloteau n’en manque point, à l’heure de remettre son costume de président du département aux enchères des bureaux de votes. Une tenue acquise à l’arraché en 2015, lorsque son équipe politique (UMP) supplanta les candidats de la majorité sortante et du Front National (devenu le Rassemblement National) d’une poignée de votes (5 246 voix). Six ans plus tard, l’histoire pourrait à nouveau se répéter, tant les cantons du Rhône affichent de nombreux étendards « RN ».

Face à la montée en puissance de ses concurrents, l’actuel occupant de l’Hôtel du Département tient pour lui un bilan positif, durant lequel les emprunts toxiques ont été soldés et les dettes comblées. Le président souhaite s’appuyer sur ce socle pour construire trois collèges, le tout sans imposer d’impôts nouveaux. De tels arguments suffiront-ils à surpasser la concurrence. Christophe Guilloteau l’espère, avant de passer la main. « Si je peux être utile ailleurs, j’irai, mais pour le département du Rhône, ce sera la dernière fois », nous a-t-il confié au cours de l’interview publiée dans notre magazine de juin.