Par Marco Polisson
Elle avait disparu des écrans radar depuis sa défaite aux élections législatives de 2017 pour aller pantoufler dans le privé, et la voilà qui débarque en chemise de nuit pour affronter Laurent Wauquiez….
Que vient faire NVB dans cette galère ? C’est la question que le microcosme se pose en observant le come-back de l’ex petite protégée de Gérard et Caroline Collomb qui l’ont fait reine des alcôves de l’Hôtel de Ville au début des années 2000 avant de la répudier. Certes, à Lyon, comme ailleurs, certains fans – comme le député Hubert Julien-Lafférière – sont plutôt ravis de revoir sa jolie frimousse dans le paysage politique local. Mais ils sont peu nombreux. « Elle sait qu’elle n’a aucune chance de l’emporter, elle revient juste chercher une indemnité de conseillère d’opposition » soupire un marcheur.
Chez la majorité des personnes que nous avons interrogées, l’indifférence l’emporte.
Et cela se vérifie dans les sondages. Avec 12% d’intentions de vote, elle a perdu son sex-appeal et son aura (sic)… Comme elle semble loin l’image de la jeune prodige de la république, répondant frémissante au téléphone – et face caméra – à François Hollande quand celui-ci l’appelle à participer à son gouvernement en 2012… Qui se souvient de l’action ministérielle de NVB, à part les prostituées qui manifestent depuis 10 ans contre sa loi qui pénalise leurs clients… et de facto les met en danger face aux détraqués et autres pervers ?
Elle traine comme un boulet sa participation au gouvernement socialiste
Confrontée à la dynamique du président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes, elle invoque une prime au sortant alors même que Laurent Wauquiez, challenger la dernière fois, a balayé cette fameuse prime en 2016 en battant, à la loyale, le président socialiste sortant Jean-Jack Queyranne, dont elle fut la vice-présidente. Jeudi 15 avril, elle était l’invitée de « Lyon Politiques ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas brillé… » constate-t-on dans l’entourage du candidat LREM Bruno Bonnell…
Très gênée face aux questions privées de Léo Chapuis, – celles que tout le monde se pose au sujet de son lieu de vie dans la métropole – elle perd de sa superbe et se replie en défense. Quand le journaliste l’interroge sur le fait que pendant trois ans, elle n’avait plus de logement à Lyon après son départ de Villeurbanne en 2017, elle se braque : « Je ne vis pas de mes rentes et je n’avais le moyen d’avoir deux logements. Je suis restée très en lien avec ce territoire, amicalement et politiquement » se justifie-t-elle.
« Je vous invite plutôt à investiguer sur Laurent Wauquiez » tacle-t-elle
Mais c’est plutôt elle qui devrait s’intéresser à son territoire, incapable de répondre « du tac au tac » aux questions concernant la Région Auvergne Rhône-Alpes, excepté celle concernant la population de la Région AuRa, qu’elle estime à 8 millions de personnes, ce qui est juste.
– Combien de lycées dans la Région ? « Vous me posez une colle ! » avoue-t-elle gênée, d’autant plus qu’il s’agit d’une prérogative importante du Conseil régional et qu’elle a été ministre de l’Éducation nationale. « Ils sont au nombre de 600 dont la moitié sont privés », la recadre – avec le sourire – Léo Chapuis.
– La préfecture de l’Allier ? Incapable de répondre, le journaliste lui souffle « Moulins »…
Vu sa prestation, on imagine qu’elle a déjà pris son billet retour pour la banlieue parisienne… Ciao Najat !
tout est dit.