Par Morgan Couturier
(Mis à jour avec le droit de réponse de Bernard Legrand) À moins d’une semaine du deuxième tour des élections municipales, la bataille fait rage dans cette commune paisible de l’Ouest lyonnais. Au sens propre comme au figuré, à en croire l’agression présumée de Bernard Legrand (EELV) à l’encontre d’un colistier de Michel Rantonnet. Les deux protagonistes sont candidats à la mairie de Francheville.
Voilà une publicité dont se seraient bien passé les écologistes, alors que les élections municipales doivent livrer leur verdict final ce dimanche 28 juin. Toujours est-il que les Verts se voient contraint de jongler avec une ultime contrariété. Le parti se retrouve en effet, embarqué dans une sombre affaire d’agression du côté de Francheville. En cause, leur candidat Bernard Legrand qui fait actuellement l’objet d’un dépôt de plainte.
Selon nos informations, le sexagénaire serait impliqué dans une altercation avec Jean-Paul Vernat, colistier de… Michel Rantonnet, maire de la commune et opposant désigné à Bernard Legrand. Les faits dateraient ainsi du mercredi 17 juin dernier, jour de marché et terrain de jeu favori des deux candidats.
La scène, filmée, n’a pas été diffusée par le camp adverse
Un lieu également choisi par Michel Rantonnet pour questionner son adversaire sur la possibilité d’organiser un débat politique, filmé et retransmis en live sur Facebook. D’après les témoins, et malgré le manque d’intérêt manifeste de Bernard Legrand pour une telle mise en scène, l’échange se voulait cordial, avant que le candidat écologiste ne remarque que la scène est enregistrée. Un acte jugé hors de propos pour l’instigateur du mouvement « Demain Francheville respire », lequel aurait alors perdu le contrôle de ses nerfs.
« M. Legrand a vu que je filmais et a bondi en ma direction, sans prévenir, pour attraper mon téléphone. Cela a eu pour conséquence de couper la vidéo. M. Legrand tentait d’attraper le téléphone pendant qu’il me tenait par la veste. Lorsqu’il a vu que je ne lâchais pas, il a laissé tomber et s’en est allé furieux », peut-on lire sur le dépôt de plainte de Jean-Paul Vernat. Une bien mauvaise image pour l’ingénieur, arrivé en deuxième position à l’issue du premier tour.
Pour rappel, Bernard Legrand – qui n’a pas répondu à nos sollicitations – avait bénéficié de 377 voix de moins que son concurrent Michel Rantonnet (43,02% contre 33,55%), avant de présenter son projet d’association avec la centriste Caroline Paris (23,42% au premier tour, ndlr), de façon à compenser les voix manquantes. Reste qu’avec de tels faits, prodigués sur la scène publique, l’ancien adjoint au maire (de 2008 à 2014) risque de payer le prix fort pour son coup de sang.
Verdict dans les urnes ce dimanche !
DROIT DE RÉPONSE DE BERNARD LEGRAND
Monsieur le Directeur,
Je soussigné, Bernard LEGRAND, candidat à l’élection municipale à FRANCHEVILLE (69340), entends, par la présente, faire usage du droit de réponse suite à un article paru sur le site lyonpeople.com, dont vous gérez le contenu.
Le 22 juin 2020, ledit site a publié un article intitulé « Francheville. Quand les élections tournent à l’agression » dans lequel je suis directement et personnellement mis en cause.
Cet article expose que monsieur Jean-Paul VERNAT, également candidat à l’élection sur la liste du maire sortant, aurait été victime d’une agression dont je serais l’auteur et qu’il aurait déposé une plainte à mon encontre. Il y est indiqué que, remarquant que mon échange avec Michel RANTONNET le 17 courant sur le marché du Bourg était « enregistré », j’aurais bondi sur monsieur VERNAT pour tenter d’attraper son téléphone, tout en le tenant par la veste.
Je conteste vivement ces assertions qui sont mensongères.
S’il est vrai que je m’entretenais avec Michel RANTONNET et que j’ai découvert que monsieur VERNAT me filmait à mon insu, au mépris de mes droits, je n’ai aucunement tenté d’attraper son téléphone portable. Je ne l’ai pas non plus tenu par sa veste. Il n’y a eu aucun contact physique.
J’ai d’ailleurs procédé à une déclaration de main courante auprès de la gendarmerie pour dénoncer l’illicéité du procédé perpétré par monsieur VERNAT. C’est alors que j’ai appris que ce dernier avait effectivement procédé à un dépôt de plainte mais que la vidéo de l’évènement ne démontrant aucune infraction susceptible de m’être reprochée, aucune suite ne lui a été donnée.
Il s’agit-là d’un énième acte indigne de campagne, intolérable compte-tenu de sa gravité. Il est regrettable de livrer à nos concitoyens une telle image de la politique.
En conséquence, je me réserve le droit de procéder moi-même à un dépôt de plainte, visant notamment les infractions de dénonciation calomnieuse et de diffamation.
Je demande que le site lyonpeople.com dont vous gérez le contenu diffuse l’intégralité de ma réponse, ce en vertu de l’article 13 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.
Je souligne que mon droit étant exercé en période électorale, il vous appartient de publier ma réponse dans un délai de 24 heures.
Je vous prie d’agréer, monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.
Bernard LEGRAND
Monsieur, vous mentez comme vous respirez!
Je ne vais pas perdre mon temps à reprendre point par point vous abnégations dignes des pires heures du stalinisme.
Juste un ou deux exemp’les cependant: une trentaine de personnes a assisté à cette scène… et n’a pas la même lecture que vous. Ces gens ont clairement entendu que vous bottiez en touche ironiquement pour ne pas organiser de débat et ont clairement vu une agression physique.
En fait vous perdez les pédales, grave pour un prétendu futur maire. Vous avez pourri cette campagne par votre agressivité sur le terrain et les réseaux sociaux. Ce n’est pas digne d’un élu.