Par Marco Polisson
Election municipale de Lyon. Dans les bouchons libérés du confinement comme dans les dîners en ville, un petit montage vidéo bricolé avec talent fait le bonheur des Lyonnais.
A quelques jours du finish inédit, et alors que la grande majorité des médias parisiens et lyonnais – à l’exception de Lyon People – parient sur la victoire des Verts et de leurs alliés d’extrême gauche, le camp retranché de la droite et du centre gauche joue à fond la carte de l’ironie. « C’est tout ce qui leur reste ! » grommelle une militante bobo écologiste qui ne semble pas apprécier l’humour potache des partisans techno de l’alliance Buffet–Collomb.
Ces derniers font circuler depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux une petite vidéo parodiant l’hologramme que Jean-Luc Mélenchon avait utilisé – avec un succès certain – pendant la campagne de l’élection présidentielle de 2017.
Quelques secondes de pur bonheur où l’on voit le candidat écologiste Grégory Doucet se substituer au leader de la France Insoumise… auquel il s’est soumis.
Cette petite vidéo – en apparence anodine – en dit néanmoins long sur l’état d’esprit qui règne dans les deux camps. Depuis plusieurs jours, les médias relaient les complaintes du petit Grégory « persécuté ». Et le candidat vert (de rage) d’expliquer au Progrès qu’il est la cible « des plus grossières caricatures ». Dans son sujet consacré à Lyon par l’émission C Politique de dimanche dernier, un reporter de France 5 filme une « réunion stratégique » au local de l’état-major vert où l’on entend Grégory Doucet se plaindre de la dureté de la campagne – pauvre chou ! – et dénoncer à nouveau les « mensonges et caricatures » dont il serait la victime.
« Derrière ce visage, ne se cache pas Jean-Luc Mélenchon ! » croit-il devoir préciser sous l’œil (goguenard) des caméras qui le filment.
En conclusion, la directrice de campagne de Grégory Doucet explique très sérieusement que le camp d’en face est paniqué… Pourtant, quelques minutes plus tard, on découvre dans la petite lucarne un Gérard Collomb souriant et gonflé à bloc déambulant avec Yann Cucherat et Etienne Blanc dans son pré carré des Halles de Lyon dont le président Claude Polidori l’accueille chaleureusement, à l’image des représentants des métiers de bouche qui ont clairement choisi leur camp. Pas vraiment l’impression qu’il soit aux abois… le maire de Lyon.
Les tristes verts n’ont pas apprécié non plus l’analyse satirique de leur affiche de campagne publiée sur notre site web. Et ça ne s’est pas arrangé avec la diffusion du portrait trash de Gregory Doucet, signé Anne-Sophie Dalton. Depuis plusieurs jours, une pluie d’insultes s’abat quotidiennement sur nos réseaux sociaux. Notre tête est mise à prix, damned !
La peur a changé de camp
Si les écolos lyonnais la jouent désormais caliméro, c’est qu’ils sentent le vent tourner. Leur campagne est d’une platitude affligeante, et ce n’est pas la venue de Yannick Jadot hier qui peut faire pencher la balance. C’est d’ailleurs la seule formation à faire appel à un leader parisien… pour finir de convaincre les Lyonnais.
La publication prochaine d’un second sondage remettant sérieusement en cause le résultat annoncé du derby électoral Verts – Lyon devrait achever de leur donner des sueurs froides.
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