Par Morgan Couturier
À l’occasion de l’inauguration de sa permanence, établie place Victor Basch, la candidate LR de la 3e circonscription du Rhône a affiné ses intentions, sans oublier d’égratigner son principal adversaire, le septuagénaire Jean-Louis Touraine.
Preuve qu’elle dispose encore de solides relais chez les sarkozystes parisiens, la présence de François Baroin aux côtés de Nora Berra n’est pas passée inaperçue. Les dents longues et aiguisées, l’ex secrétaire d’Etat joue sa carte à fond pour cette campagne législative qui s’annonce délicate pour la droite locale, au vu des scores réalisés par Emmanuel Macron *. La candidate à la 3e circonscription du Rhône a profité de l’inauguration de sa permanence pour éclairer ses électeurs sur son programme. Malgré une carrière politique relativement récente – démarrée en 2008 -, cet ancien médecin souhaite rejoindre ce contingent de « députés solides, capables d’alimenter le débat avec Emmanuel Macron et de faire vivre la démocratie ». « Les Lyonnais savent ce que j’ai fait pour eux », a-t-elle avancé, insistant sur la sécurité, la hausse de la CSG et le rôle de la jeunesse.
Nora Berra n’a pas oublié de distribuer les traditionnelles piques à destination de ses adversaires. Avec en tête de liste, son principal opposant, le député sortant Jean-Louis Touraine, à qui elle rêve d’administrer une ordonnance de renvoi vers une maison de retraite ! « Il est comptable de la politique de François Hollande. Il faut des gens renouvelés sur le plan de la génération, sur le plan des pratiques. Une proposition de loi sur un mandat où il est dans la majorité présidentielle ! Il est dans les 150 derniers en matière de questions écrites ou de questions orales. Que fera-t-il de plus ? », attaque-t-elle, sous le regard de Christophe Guilloteau.
Avec son homologue centriste Christophe Geourjon, investi par l’UDI, elle ne prend pas plus de pincettes. Et de regretter que cette candidature se résume « à une histoire de casting ». Pas de quoi l’inquiéter outre mesure, l’ancienne députée européenne ne part pas défaitiste. Loin de là. « La victoire est possible et les Lyonnais mesurent la chance d’avoir Nora Berra », a appuyé François Baroin…
- Dans le fief de Gérard Collomb, où la droite est inaudible depuis 15 ans, Emmanuel Macron a réalisé un score de république bananière avec 84,11% des voix au second tour de l’élection présidentielle.
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