La chronique satirique de Marco Polisson
Second épisode de la série « Les aventures du petit Grégory » qui va vous tenir en haleine et nous faire rire (ou pleurer) pendant 6 ans. Le pitch : après son élection par 2 Lyonnais sur 10 dimanche dernier, le petit Grégory a enfourché son vélo pour faire son entrée dans la cour des grands. Moteur !
Mise en scène. Il est arrivé à bicyclette devant les grilles de l’Hôtel de Ville où l’attendaient une nuée de journalistes dument accrédités – donc bien-pensants – pour rencontrer Gérard Collomb avec qui il n’avait pas rendez-vous. Ça donne une idée de l’éducation du petit Grégory « le mal élevé » comme le surnomme le personnel communal depuis avant-hier. Né à Paris, le petit Grégory a grandi en banlieue parisienne et n’a apparemment pas enregistré les codes élémentaires du savoir-vivre. Le service protocole saura les lui rappeler…
Les policiers municipaux le laissent entrer après avoir prévenu les huissiers et le cabinet du maire. Sous l’œil goguenard et fataliste des 5 chauffeurs de la mairie qui attendent désormais leur lettre de licenciement ou leur mise au placard, il a déposé son vélo sous les arcades de la galerie et pris soin de l’attacher solidement avec double cadenas à deux mètres du poste de garde, où stationnait un policier municipal imperturbable… mais non moins sarcastique.
On imagine son érection en découvrant son nouveau terrain de jeu : les couloirs et les salons du magnifique hôtel de ville imaginé par Simon Maupin puis Jules Hardouin Mansart au XVIIème siècle.
Piloté par l’écologiste Pierre Hémon, le quadragénaire s’en est allé rencontrer à l’improviste le directeur général des services avant de découvrir le beau bureau d’angle de Gérard Collomb avec vue sur l’opéra et la place de la comédie (ci-dessous).
Le petit Grégory a patienté dans l’antichambre avec sa nounou com’ répondant au joli prénom de Ninon (Ninon Guidel qui sera sa directrice de cabinet) avant d’être introduit dans le bureau du maire, plus Gégé que Collomb, en bras de chemise, sans cravate, la tête déjà ailleurs et sans doute pas mécontent d’avoir fait exploser tout l’écosystème politique local. « Je suis encore maire jusqu’à samedi ! » cingle Gérard Collomb, en le recadrant, lui et son impolitesse.
« On confie le sérail à l’eunuque ». Dans le long corridor qui dessert les bureaux des adjoints et ceux des membres du cabinet du maire, le lourd silence des fins de règne. Sur leur socle, les bustes des personnalités lyonnaises qui jalonnent son parcours restent de marbre. Inscrites à l’inventaire du patrimoine lyonnais, elles rient sous cape du mélodrame qui se joue – une nouvelle fois – entre ces murs.
En ressortant de son futur bureau, on imagine sa jubilation en songeant que lui, le petit Parisien, arrivé 10 ans plus tôt à Lyon, pour fuir la capitale polluée et embouteillée du socialiste Bertrand Delanoé va poser son séant dans les fauteuils qui ont accueilli les illustres postérieurs de Raymond Barre (1995-2001), Michel Noir (1989-1995), Francisque Collomb (1976-1989), Louis Pradel (1957-1976) et enfin le grand Edouard Herriot (1905-1957, en omettant les années d’occupation).
Nul besoin d’être rédacteur en chef du Bottin mondain ou de Vogue Hommes pour constater que Grégory Doucet n’a ni la distinction, ni la prestance de ses prédécesseurs. On espère qu’il prendra quelques heures (il y a du boulot en effet !) pour aller se faire relooker dans les belles boutiques de prêt à porter qui siègent rue Édouard Herriot. Leurs patrons auront ainsi tout loisir de lui dire tout le mal qu’ils pensent de ses projets de piétonisation et de piste cyclable.
On saura samedi à 14h30 s’il conserve son allure de babacool ou s’il endosse le costume de maire de Lyon qu’on devine déjà trop grand pour lui. Après lui avoir appris à nouer un nœud de cravate, c’est Gérard Collomb, classieux jusqu’au bout, qui en tant que doyen, lui remettra son écharpe tricolore, et prononcera quelques mots… très personnels.
# épisode 1 Le dessin du petit Grégory pour la fête des mères > à visionner ici
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Merci d’avance
Marco 😎
Bravo mes amis , Je suis mort d’humour et néanmoins de tristesse à fois …. Mort d’humour en vous lisant et de tristesse en imaginant ce que ce monsieur et son aéropage vont faire de notre belle Ville de Lyon , ainsi que son comparse tout aussi verdâtre de notre belle Métropole ….
aReopage…..de Rien.
La satire est un talent; Tu l’as mon marco.
On ressent un seum sans fond dans ces lignes d’une objectivité folle. C’est le fait de perdre sa place à la table de gégé ? Plus de bonne soupe pour les grands journalistes de LyonPeople, plus rien à croquer dans ce système digne des belles années du RPR.
La roue tourne à tournée,
Alerte : « Tempête de sel chez Lyon People »
Il ne faut pas oublier que Lyon était la capitale de la résistance durant la seconde guerre mondiale, elle a su se défaire des chemises brunes, elle devrait bien arriver à se débarrasser des khmers verts, pour ne pas dire des rouges.
Bien dit !
Qu’ont fait ou prédits les verts pour mériter une telle haine et une telle satyre. La Ville de Lyon est pas une réussite à 100% et vous pouvez le concevoir.
Est-il plus politiquement méritant de se faire conduire en berline ?
Quel procès faîtes vous ici ?
On doit écrire en bon français la ville de Lyon n’est pas et non pas est pas, et oui la négation fonctionne par deux ne pas ne rien ne jamais etc….il va aussi falloir apprendre notre belle langue
Chère Annick! Votre intervention démontre que vous accordez une importance toute particulière aux rudiments de la langue française. Qui pourrait-vous en vouloir? Ainsi, maintenant que vous maîtrisez la négation, nous allons maintenant pouvoir aborder un nouveau chapitre; celui concernant la ponctuation, qui se compose notamment de petits chevrons que l’on appelle guillemets et dont on se sert – entre autres – pour évoquer une citation… Si ce n’est déjà fait, et au regard de votre ton quelque peu moralisateur, saupoudré d’un je ne sais quoi de « faîtes ce que je dis, pas ce que je fais », vous devriez rejoindre l’équipe LREM…
C’est réjouissant la pétoche de l’establishment lyonnais. L’élégance de Mr Collomb ex-socialiste (si l’on peut dire), ex- Lrem artisan de la victoire de Macron vaut bien celle de Mr Doucet, la morale politique en moins. Si les conservateurs voulaient conserver leurs prébendes, leurs électeurs n’avaient qu’à aller voter
Bien dit!
Avec le virus ? ,bien joué les écolos profiteurs
Mme la Presidente du Parti Radical ;; le petit Gregory <nouveau MONDE ;; ne veut plus du fauteuil , D Edouard Herriot ; FONDATEUR de DE L HOPITAL ? du meme Nom ,,,, gardez le chez vous ou au siege 1 Rue d Aalgerie ,,, sinon le nouveau Monde de Gregory ,, le mettra à la decheterie <<ou au grand vide greniers à la Croix-Rousse le 29 et30 Aout je vois d ici un celebre chroniqueur des Canuts <<< ET BIEN MON GONE !! IL Y A DE QUOI,,, il ecrira sans doute la suite ,,,,,
Liberté de presse très bien, la question étant : où avez-vous appris ce métier ?
Un maire n’a pas besoin de chauffeurs, ni de tailleurs, ni d’avoir le crane dégarni et la cinquantaine et une quinzaine de kilos en trop comme votre montage photo le laisserait entendre.
Votre insistance sur l’élection à 2 électeurs sur 10 est d’autant plus drôle qu’on ne vous voit pas la déplorer dans les autres cas (autres communes pour ces élections, et meme pour les autres élections).
Un petit conseil : sortez de votre pavillon du 6e de temps en temps, vous verrez que la ville ne dépend pas que des grands patrons qui vivent du commerce de luxe, ni de son rayonnement aux échelles nationale et internationale.
En réalité, vous m’affligez de votre inculture.
Cordialement.
Bravo Marco pour ce bel article et quelle verve ! Cela fait du bien de rire en cette période si compliquée.
Vive Lyon People
Whaouuuuu quelle plume
Whaouuuuuuu quelle plume ! perso je cherche encore les principes de l’humour mais je sois avouer que je ne suis pas trop Bigard. Vous êtes à la presse ce qu elle Tang a été au jus d’orange !!!!!
Je crois bien que je vais suivre votre chronique avec assiduité : le seul plaisir de vous voir confit dans votre fiel de collégien boudeur devrait contribuer à mon bonheur pour les 6 années qui viennent (et, qui sait, celles qui suivront).
Dans votre illustration « cherchez l’erreur », j’en trouve 5 et c’est facile car elles sont toutes en noir et blanc c’est-à-dire d’un autre âge et totalement dépassées comme les personnages représentés.
Si un jour on invente un moteur qui fonctionne au seum et au sel on saura ou aller pour se fournir en carburant.
Je suis atterrée en lisant cet article… et les commentaires.
Alors je suis BOBO parce que j’ai voté pour qqu’un qui remet la nature au centre des débats urbains ? Qui permettra à nos enfants de ne pas attraper un cancer à 40 ans ? Qui donnera sa place au citoyen lambda au détriment de l’élite dirigeante ?
Lyon en sortira grandie : la ville sera belle et attirera les étrangers qui ont soif d’air respirable, de végétation et de fluidité des réseaux.
Sortez de votre trou, on dirait la cour d’un monarque d’une période révolue.
Quelle naïveté ,
Bel article que me fait encore plus kiffer de le voir arriver à la mairie, enfin du fond plutôt que les chichis, que ça fait du bien ! Je ne crois pas que ce soit la selle du vélo qui fasse le plus mal aux « fesses » de certains…
Cher Marco, joli billet humoristique ! Avec ton talent, tu fais une sérieuse concurrence aux « Inconnus », période « Auteuil, Neuilly, Passy » voire même à Radio Courtoisie, à consommer néanmoins avec modération !
Ton ami,
Ernest-Antoine.