Auteur-compositeur : Marco Polisson
La candidate des Républicains, très à la peine dans les sondages, a choisi de tenir son dernier meeting à Lyon pour enterrer, en grande pompes, sa campagne présidentielle ratée. A son chevet, ce jeudi 7 avril, les cadors et les jeunes pousses de la droite républicaine lui ont offert une cérémonie funèbre haute en couleurs.
Il y a encore quelques années, les candidats de la droite remplissaient aisément plusieurs halls d’Eurexpo. Mais ça, c’était avant. En 2022, Valérie Pécresse doit se contenter de la salle évènementielle du LOU Rugby à Gerland, chauffée à blanc. Constat sans appel des plus expérimentés des journalistes – dont l’inoxydable Jeanine Paloulian et ses 9 campagnes présidentielles au compteur.
Au premier rang, en cravate noire, tous les ténors de la droite locale, ont sorti leur plus beau trois pièces cuisines, pour sauver… les apparences. Dans leur rôle de porte-parole, et pour leur premier grand meeting, le jeune Pierre Oliver, maire du 2ème (en mode tutoiement !), et Béatrice de Montille, conseillère municipale du 3ème, (en mode vouvoiement) rendent un hommage appuyé et sincère à leur « dame de fer » presque à terre…
Mais tout le monde fait comme si de rien n’était. Dans les enceintes, façon jingle, Dished (Male Stripper) et son titre Purple disco machine tourne en boucle. Mais ça aurait pu être « Je sens que cet enterrement va être une pure soirée. Où on fait oh eh oh, oh oh oh eh oh » de Fatal Bazooka, alias Michael Youn… dont la vidéo nous a inspiré la photo d’ouverture de cette chronique.
En bon chauffeur de salle, côté estrade, le lyrique Charles Prats s’emploie à enflammer les militants avec une batterie de scuds destinés à Emmanuel Macron : « On nous avait promis le Mozart de la finance, et on se retrouve avec le Beethoven de la dette » ou encore « Macron ne veut pas débattre et cache son bilan, et pour cause : il mériterait la liquidation judiciaire ! » (lire aussi à ce sujet, le scandale McKinsey).
De quoi mettre en transe le kop de djeunes drivé par le ténor Samuel Soulier, grand habitué des stades, mais qu’on a connu – comme son mentor Pascal Blache – plus enjoué. L’ambiance redouble néanmoins quand, après Damien Abad et Alain Mérieux, le président de la Région Laurent Wauquiez monte sur l’estrade pour l’ultime accolade, le baiser de la mort… une scène politico-dramatique que j’ai choisi de mettre en musique, ci-dessous. RIP Valéria…
(ADIEU) MAMMA VALERIA
MODE D’EMPLOI. A lire gravement (si vous êtes LR) ou en fredonnant (si vous êtes LREM, LFI, RN ou Z), avec l’arrière fond musical « La Mamma » de notre bien aimé Charles Aznavour…
Ils sont venus,
Ils tous là
Dès qu’ils ont compris l’agonie
Elle va mourir, la Valéria
Ils sont venus,
Ils tous là
Même du fin fond de la Savoie
Y a même Laurent, le frère maudit
Avec des présents plein les bras
Les militants sont tous en transe
Autour d’elle avec leurs drapeaux
Leur double jeu n’a pas d’importance
C’est un peu leurs derniers cadeaux
A Valéria
On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreille(r)s
Elle va mourir la Valéria
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est à Fourvière
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria
Ave Maria
Y a tant d’amour et de coups bas
Autour de toi la Valéria
Y a tant de larmes de crocodiles
A travers toi, toi la Valéria
Et tous les hommes ont eu si chaud
En attendant en vain Sarko
Elle va mourir, la Valéria
Qu’ils boivent frais le vin nouveau
Le beaujolais de la bonne treille
Tandis que s’entassent pêle-mêle
Sur les bancs, fusils et couteaux
C’est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand vide et de la correction
Y a même un DJ et un guitariste
Qui jouent en faisant attention
A la Valéria
Et les femmes se souvenant
A Eurexpo des grandes veillées
Elle va mourir, la Valéria
Tout doucement, les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu’il sourit en s’endormant
Ave Maria
Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la Valéria
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la Valéria
Que jamais, jamais, jamais
Tu ne t’en relèveras… »
Lolo et Marco
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