Texte : Morgan Couturier. Classée dernièrement comme l’une des villes les plus dangereuses de France, Lyon et son insécurité grandissante inquiète au plus haut point l’opposition. À commencer par Pascal Blache, l’édile du 6^e arrondissement ayant décidé de transmettre un courrier d’alerte à l’exécutif.

Lui-même se sait « à portée de baffes », symbole d’une insécurité qu’il sait de plus en plus prégnante. Et tant bien même parle-t-il des remontrances de ses administrés, Pascal Blache en est pleinement conscient, les violences tendent à gagner du territoire. Et à n’exclure personne. Pas même lui. Mais de ce chaos, le maire du 6^e arrondissement semble espérer trouver la lumière. De l’aide, à minima. C’est en ce sens, que l’élu a adressé, ce lundi 30 mai, une lettre ouverte à destination du gouvernement et de ces ministres de l’Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Éric Dupont-Moretti.

Une lettre en forme de message d’alerte, alors que « jamais, notre ville des lumières, n’a connu une telle insécurité que depuis quelques mois », écrit-il en introduction. Pour étayer ses propos et ainsi dissocier « sentiment d’insécurité » et « insécurité », le candidat aux prochaines législatives en profite pour révéler une ribambelle d’infractions observées les jours derniers.

Outre les diverses mentions de tirs par arme à feu et agressions par arme blanche observées entre Rhône et Saône, le maire du 6^e s’avère en effet, être le triste témoin de cette « violence inouïe », en attestent les récents incidents mis en œuvre sur son territoire : vol avec violence contre une personne âgée de 84 ans ou encore incendie volontaire sur une tente occupée par un sans-abri.

L’inaction de la mairie écologiste pointée du doigt

Autant d’actes rarement incriminés par la justice ou la mairie centrale, que l’intéressé ne manque pas d’écorner. « La municipalité extrême-gauche de Lyon continue de nier l’évidence et refuse systématiquement de prendre ce problème à bras-le-corps. Force est de constater qu’elle refuse le soutien financier de la Région pour déployer de la vidéoprotection, n’entretient pas le parc de caméras existant et ne déploie pas de nouveaux policiers municipaux, malgré ses nombreuses promesses. À cela, s’ajoute un manque criant d’effectifs de police nationale », regrette ainsi Pascal Blache, ce dernier craignant par effets dominos, une énième hausse de la violence.

« Je crains que (mes concitoyens) ne finissent par se faire justice », insinue-t-il. Pris, comme beaucoup de Lyonnais, d’un sentiment d’abandon, l’édile se laisse donc appeler à un cri du cœur. Et cette demande claire : obtenir « une réponse aux inquiétudes grandissantes, sans langue de bois et avant qu’il ne soit trop tard ». Le mot est passé !