Photo © Fabrice Schiff
Par Marc Polisson
Qui affiche le meilleur profil pour affronter Najat Vallaud-Belkacem ? Les élections législatives qui se déroulent dans un an sont au centre de toutes les tractations dans les états-majors politiques.
A Villeurbanne, les jeux sont déjà faits à gauche puisque la députée socialiste sortante Pascale Crozon a décidé de céder son siège à la ministre de l’Education. Et à droite ? Sur le terrain, on rêve d’un beau duel opposant le fringuant Marc Fraysse à la jeune protégée de François Hollande. Ce serait la meilleure affiche possible, tant les personnalités sont contrastées. A ma gauche, Najat « vue à la télé » qui ne connait rien au monde du travail (elle n’a jamais eu de fiche de paie dans le privé) mais prétend légiférer en la matière. A ma droite, Marc, ancien chef d’entreprise, ex directeur des relations institutionnelles de Cofely GDF Suez. Son réseau trois points et son carnet d’adresses tiennent du bottin. « Je veux rendre à Villeurbanne ce qu’elle m’a donné ! » nous assure celui qui fut député de la circo de 1993 à 1997.
Chaud comme la braise
« Je suis motivé comme je ne l’ai jamais été ! Et je partirai avec ou sans investiture ! » renchérit-il en prenant à témoin Serge Manoukian. Car la partie n’est pas gagnée. De jeunes élus villeurbannais aux dents longues ne l’entendent pas de cette oreille. Ce n’est pourtant pas faire insulte à Jean-Wilfried Martin et à Emmanuelle Haziza d’affirmer qu’ils ont encore moins de chance de l’emporter. C’est paradoxalement pour cette raison que l’avocate de la Parole Libérée a été désignée par la commission d’investiture. En effet, dans un contexte de crise de parité aigüe, les Républicains sont obligés d’aligner autant de femmes que d’hommes sur les 14 circonscriptions du Rhône. Exsangue financièrement, le parti de Nicolas Sarkozy ne veut plus payer les amendes record dues à la trop forte masculinisation de ses candidats. Considérant que la circo villeurbannaise est donnée perdante dans tous les cas de figure, pourquoi s’infliger la double peine de la sanction financière, analysent les membres de la commission d’investiture. S’achemine-t-on vers une double candidature à droite ? Marc Fraysse ira-t-il jusqu’au bout ? Réponse en septembre pour l’inauguration de son local de campagne.
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