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Par Benjamin Solly
Le candidat de l’UMP et de l’UDI a changé son fusil d’épaule sur la question de la présidence du Grand Lyon et de la future métropole lyonnaise.
Maire de Lyon et président de la future Métropole ? « Incompatible », vous aurait répondu Michel Havard il y a quelques mois. Sur la plateau de « La Voix est Libre », en direct des salons de la préfecture du Rhône, le candidat de la droite et de centre a fait machine arrière devant les caméras de France 3, samedi 11 janvier 2014. Sur cette question spécifique de la présidence de la Métropole, Michel Havard assure désormais qu’il « n’exclut rien ».
« J’ai changé d’avis sur la question et je crois qu’il faudra quelqu’un capable de rassembler largement pour assumer cette fonction », a-t-il déclaré. Un président plus rassembleur que le sortant et favori Gérard Collomb ? « Ce n’est pas parce qu’on est le président de la ville-centre que qu’il faut être sans débat le président de la métropole », continue en plateau le maire socialiste de Villeurbanne Jean-Paul Bret, également 1er vice-président du Grand Lyon.
Avant l’élection au suffrage universelle de 2020, le nouveau mastodonte administratif qui combinera sur le territoire de la communauté urbaine les compétences du Grand Lyon et du Département verra le jour en 2015. Le président sera alors désigné par le vote des nouveaux conseillers métropolitains.
Dernière étape décisive qui portera sur les fonts baptismaux la future métropole : l’arbitrage du Conseil constitutionnel, saisi après le vote de la loi fin décembre 2013. Les Sages trancheront notamment l’épineuse question du possible cumul des mandats entre maire et président de la métropole.
A droite, le poste fait des envieux, notamment du côté du députe-maire de Caluire Philippe Cochet et du sénateur-maire d’Oullins François-Noël Buffet. Encore faut-il qu’elle obtienne la majorité communautaire sur les 58 communes du Grand Lyon qu’elle ne pilote plus depuis 2001.
France 3 fait le coup de la chaise vide à Collomb
Gérard Collomb, invité de l’émission, a décliné l’offre. Figurant l’absence du sénateur-maire, une chaise vide a été placée sur le plateau de France 3. S’est-il défaussé ? « Cette absence marque surtout le fait que ce n’est pas Michel havard qui va décider du rythme de campagne de Gérard Collomb », analyse notre confrère Geoffrey Mercier. L’édile sortant doit entrer en campagne à la fin du mois de janvier.
Il serait déjà simplement ahurissant qu’il gère la Mairie de Lyon, alors la Métropole…