Gilles Assi et son épouse. Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
Le 1er adjoint de l’actuel maire Michel Chapas (UMP), délégué à l’urbanisme, bouscule les calendriers en déclarant fermement sa candidature à la maire de Sainte-Foy en 2014.
Le tract de campagne est déjà prêt. Dans la voiture de Gilles Assi, la pile des documents est encore chaude. Nous sommes le 5 juin 2013 et l’élu fidésien s’apprête à quitter la soirée de lancement du n° de juin de Lyon People consacré au patrimoine de Sainte-Foy. Ironie du sort ou prémonition, l’évènement s’est déroulé à l’ancien séminaire St-Irénée. L’imposant bâtiment, jadis consacré à la formation des prêtres, constitue en effet l’arrière plan de ce qui pourrait être le visuel de campagne de Gilles Assi. Interpellé courtoisement par Marco sur la préservation des joyaux fidésiens, c’est lui qui a pris le micro en lieu et place du maire Michel Chapas pour répondre aux piques polissonnes de l’irrévérencieux rédacteur en chef du magazine. Fallait-il y voir un passage de témoin entre les deux hommes, qui comptent derrière eux plus de 30 ans de vie municipale ?
C’est plutôt le contraire qui semble se dessiner. La guerre larvée entre les deux hommes a débuté en novembre 2012, lorsque Michel Chapas a fait savoir qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. Gilles Assi s’est engouffré dans la brèche pour revendiquer la future tête de liste, fort de ses états de service à la Ville et au Grand Lyon, dont il est le vice-président délégué à la préservation des espaces naturels. « C’était peut être un peu tôt », nous confiait l’édile fidésien lors d’un entretien accordé à Lyon People en avril dernier. La nature ayant horreur du vide, le départ de Chapas a exacerbé les ambitions. Celles de Véronique Sarselli en particulier, adjointe aux affaires sociales de Sainte-Foy depuis 2008.
D’autant que la fédération UMP du Rhône pousse derrière la jeune quadra. « On nous reproche de ne pas renouveler les têtes de liste et quand nous sommes en mesure de la faire, c’est la levée de bouclier », confie un cadre. Il y a près d’un mois, Véronique Sarselli et Gilles Assi ont été reçu par le triumvirat Terrot–Forissier–Cochet pour jauger leur candidature potentielle. « Sarselli a été la meilleure dans cet exercice », glisse-t-on à l’UMP. Pour les soutiens de Gilles Assi, la manœuvre est tout autre. « Michel Terrot pousse derrière Sarselli pour garder une forme de mainmise sur Sainte-Foy, car Gilles est beaucoup moins malléable », croient-ils savoir. Il se murmure qu’Assi aurait proposé à Sarselli un ticket pour 2014 avec une place de n°2 sur ses listes et une candidature fléchée jusqu’au conseil métropolitain. Cette dernière aurait refusé.
Derrière la candidature de Gilles Assi, quelques conseillers municipaux trentenaires sont prêts à mettre très rapidement les gaz. C’est le cas de Sophie Cruz. « Gilles a l’exprience nécessaire pour faire face aux nombreux enjeux qui attendent Sainte-Foy, mais qui touchent plus largement toutes les collectivités locales du Grand Lyon, avec le projet de Métropole », confie la compagne du député Christophe Guilloteau. Pour Florence Caminale, 30 ans, « la connaissance approfondie du tissu social et économique fidésien » est l’atout maître de Gilles Assi. Laurent Guerry, 35 ans, fait également partie de cette bande prête à se lancer dans la campagne. « Quoique décide l’UMP, Gilles Assi sera candidat aux municipales de 2014 », confirme Florence.
Gilles Assi aura-t-il l’imprimatur ? Non, selon toute vraisemblance. Le 1er adjoint fidésien n’aura pas à patienter très longtemps avant d’être mis au parfum, puisque le comité départemental tranchera le cas de Sainte-Foy lundi 10 juin. En attendant, Gilles Assi lance déjà sa campagne.
0 commentaires
Trackbacks/Pingbacks