Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
La campagne du sénateur-maire de Lyon à peine lancée, les opposants municipaux s’en sont donnés à cœur joie pour dézinguer le candidat Collomb.
Le Gram de Nathalie Perrin-Gilbert avait donné le la. Ils ont tous embrayé. Gérard Collomb devenu officiellement candidat à un 3e mandat municipal à Lyon, ses challengers n’ont pas manqué de railler la méthode et les têtes de listes choisies par l’édile sortant. L’implacable comité d’accueil, composé des Verts, du FN et de l’UMP-UDI, a réservé ses plus belles lames au candidat Collomb. La campagne, qui sera forcément très courte avant le scrutin des 23 et 30 mars prochains, risque d’être franchement musclée.
Europe écologie-les Verts a rebondi le premier sur cette campagne « sprint » évoquée par Gérard Collomb à l’occasion de sa conférence de presse mardi. « Le débat public a besoin de temps et ne peut se faire que dans une campagne qui sait entendre les préoccupations quotidiennes des lyonnaises et lyonnais (…) Une campagne sprint qui se veut évidemment déjà gagnée ne fera qu’amplifier ce sentiment de mépris que ressentent de plus en plus de nos concitoyens », a taclé Émeline Baume, qui mènera les listes vertes sur le 1e arrondissement de Lyon.
Le FN, emmené à Lyon par son secrétaire départemental Christophe Boudot, joue de son côté sur les symboles. « Il nous semble en effet important de rappeler que l’Antiquaille, qui abrite aujourd’hui le restaurant de son ami le chef étoilé Christian Têtedoie, était autrefois un grand hôpital lyonnais qui, au même titre que Debrousse et l’Hôtel-Dieu, a été bradé à des gros promoteurs », dénonce le FN par voie de communiqué. Quant aux têtes de liste, l’extrême-droite y va de son point de vue assassin : « Gérard Collomb semble très enclin à trouver une occupation à des personnes ayant pourtant atteint (parfois largement) l’âge de départ légal à la retraite. »
Aux mots, Michel Havard a préféré l’image. Pas de réaction par voie de communiqué à la présentation des têtes de liste de Collomb, mais une surabondance de contenus publiés sur les réseaux sociaux, notamment beaucoup de photos des équipes de campagne dans les arrondissements. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que la sanction est tombée. Un visuel d’une main faisant le signe de la victoire, barré de la mention « S’occuper de l’humain et être proche des Lyonnais, ça ne s’improvise pas. Changement ? » Où comment le candidat s’est réapproprié l’attaque de Colllomb à son encontre le matin même. L’édile assurait alors qu’ « être maire de Lyon, ça ne s’improvise pas. »
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