Photo © DR
Par Benjamin Solly
Calendrier, mise en place, coût… Ils voulaient (presque) tous d’une primaire pour trancher le nœud gordien du candidat UMP à Lyon en 2014. Mais la méthode choisie est une galère logistique.
L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. Sur le papier, la primaire ouverte de l’UMP à Lyon en est une. Égalitaire et démocratique, l’exercice se révèle très laborieux en amont. « Nous nous calquons pour l’instant sur Paris », se contente-t-on de commenter du côté de la fédération UMP du Rhône. L’exercice doit passer par un vote électronique, avec au préalable une pré-inscription sur une plateforme dédiée. « Nous pourrons vérifier la bonne inscription de chaque électeurs sur les listes lyonnaises, notre prestataire récupérera les listes auprès de la préfecture. »
Chaque votant devra mettre au pot trois euros lors de son inscription (paiement en CB), sorte de participation aux frais inhérente à la mise en place de cette usine à gaz, chère et compliquée. Les derniers échos faisaient même état d’une possible inscription directement à la fédération UMP du Rhône avant le vote électronique, histoire de s’assurer que chaque participant possède bien les qualités requises pour participer au scrutin (majorité, inscription sur les listes lyonnaises). «L’information n’est pas bonne », clôt-on à droite.
Le calendrier choisi est encore confus, même si la date de fin mai semble faire l’unanimité. Initialement, le 30 mai a été évoqué. On parle désormais d’un premier tour de scrutin à partir du 24 mai et du second le 2 juin. « Je n’ai pas ces dates, mais elles ne sont pas pour autant farfelues », louvoie-t-on rue Vauban. La seule certitude concerne la facture de cette primaire, qui sera fatalement répercutée dans les comptes de campagne du candidat désigné. De quoi sévèrement obérer le budget de celui ou celle qui défiera Gérard Collomb. Sans parler d’un exercice qui pourrait se transformer en pugilat si les cinq décident de sortir l’artillerie lourde. Jusque-là, force est de constater que le discours est plutôt à l’union.
Michel Havard, Emmanuel Hamelin, Nora Berra, Georges Fenech et Myriam Pleynard seront convoqués par la fédération la semaine prochaine pour discuter des modalités de cette primaire. Le processus, limite kafkaïen, devra quoiqu’il arrive être validé par Paris. En attendant, le statu quo perdure, chacun continuant dans son coin à occuper le terrain lyonnais et médiatique.
0 commentaires