Par Morgan Couturier
À la suite de la nouvelle expérimentation de piétonnisation organisée par le petit Grégory (Doucet) le week-end des 26 et 27 septembre 2020, la mairie du 2e arrondissement a pris la décision de consulter les habitants et les commerçants concernés. Le verdict est sans appel.
La mesure se voulait calme et apaisante. Mais après avoir tourné au fiasco, elle a été couverte d’un raz-de-marée de critiques. Un torrent d’avis négatifs que n’a pas manqué de répertorier l’édile Pierre Oliver, principal concerné par la nouvelle expérimentation de piétonnisation organisée par la mairie centrale les 26 et 27 septembre derniers, le 2e arrondissement (de la place Carnot au secteur Sud-Terreaux), ayant été largement affecté par la fermeture imposée aux voitures.
Les meilleures réflexions se faisant néanmoins à tête reposée, le jeune élu a pris le temps de dresser ses conclusions. Et de consulter ses habitants et ses commerçants, de manière à « recueillir leurs avis et remarques sur ce dispositif ». A la lecture des commentaires postés sur les réseaux sociaux, le résultat ne faisait guère de doute, mais il fut implacable. À l’instar de leur édile, bon nombre des points de vue exposés font état de mécontentements.
64% des répondants se déclarent défavorables à cette mesure.
En effet, sur les 1187 réponses récoltées (sur 10 000 questionnaires distribués, ndlr), 64% d’entre elles pointent un avis défavorable à la piétonnisation de la Presqu’Île. Dans le détail, 71% des personnes ayant répondu avouent avoir été impactés négativement, 34% des répondants parlant même d’impact très négatif.
En pointe des plus réfractaires figurent évidemment les commerçants, effrayés par la perspective d’une « ville déserte » ou d’une « mort du centre-ville ». En cause, l’inconcevable baisse de la fréquentation générée par une telle mesure, que la météo désastreuse et le contexte sanitaire actuel ne peuvent justifier à eux seuls.
Reste qu’une telle mesure ne trouve pas que des opposants. La majorité écologiste compte toujours quelques appuis parmi les Lyonnais, en atteste les quelque 14,5% de personnes qui déclarent avoir été impactées très positivement par cette mesure, soit près de 172 individus sur les 1187 répondants. Parmi eux, nombreuses sont les personnes à valoriser l’absence de bruit et un prétendu bénéfice pour l’écologie, bien que la pollution générée par les embouteillages en périphérie de la Presqu’Île, soit de nature à invalider cette option.
Face à ce constat, trouver un compromis est-il possible ?
Telle est la question ! Une problématique sur laquelle certains répondants semblent déjà avoir planché, à en croire les quelques idées retracées par Pierre Oliver. Les projets sont les suivants : « + de parkings, ainsi qu’une préparation bien en amont de l’événement ». Mieux, plusieurs avis font la promotion d’un dispositif non-permanent, « reconduit au maximum deux à trois fois par an, de préférence aux beaux jours ». C’est là tout l’art de la politique, trouver un compromis. Reste à trouver le bon, ou dans le cas présent, le moins pire !
0 commentaires