Photo © Fabrice Schiff
Après avoir lancé son think-tank, « Quelques idées d’avance », le 18 juin dernier, le sénateur-maire de Lyon a cosigné avec neuf autres parlementaires un manifeste « Contre le populisme, osons le réformisme. »
« En responsabilité, nous pensons qu’il faut désormais affirmer un pôle réformiste au sein de la majorité, non pour ajouter de la cacophonie au désordre, mais parce qu’une clarification politique est plus que jamais indispensable. » L’incipit du manifeste paraphé par Gérard Collomb donne le ton. La suite est du même tonneau. Les dix parlementaires à l’origine du document évoquent « un devoir de vérité. »
« Ne croyons pas que les troubles qui agitent l’opinion sont dus aux réformes ; ils naissent au contraire de l’immobilisme. Nous regagnerons la confiance des Français en parlant vrai. Leur angoisse porte d’abord sur notre avenir collectif. Nous devons la dissiper en donnant du sens à notre action et en fixant un cap », écrivent-ils.
L’ambition est double : économique et politique. « La compétitivité de notre économie doit être la mère de toutes les batailles. Elle engage l’emploi, car seule une industrie innovante et renouvelée permettra aux Français de retrouver un emploi durable, la protection sociale, car seule la compétitivité financera l’avenir de notre modèle social, et la souveraineté enfin, tant notre capacité à faire entendre notre voix en Europe et dans le monde en dépend. »
Au niveau politique, les dix parlementaires de la majorité enjoignent leurs collègues à ne pas céder « aux tentations sectaires. » « La dynamique du FN est puissante et nous aurions tort, à droite comme à gauche, de penser que l’on peut jouer avec elle ou, pire, espérer en tirer profit. La République est capable de résister à cette montée des populismes si elle est fermement unie derrière ses valeurs fondatrices. Assumons contre l’extrême droite le nécessaire rassemblement des républicains pour défendre le cadre d’une République du respect, laïque et sociale, qui assure la sécurité de tous. »
Ce manifeste marque la naissance du mouvement des réformistes au sein du PS.
Signataires :
– Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon
– Jean-Marie Le Guen, député de Paris
– Jean Besson, sénateur de la Drôme
– Patrick Bloche, député de Paris
– Jean-Pierre Caffet, sénateur de Paris
– Christophe Caresche, député de Paris
– Jean-David Ciot, député des Bouches-du-Rhône
– Marc Goua, député de Maine-et-Loire
– Gilles Savary, député de Gironde
– Pascal Terrasse, député de l’Ardèche
0 commentaires