Quel candidat choisira l’UMP du Rhône pour les municipales de 2014 à Lyon ?.Photo © Fabrice Schiff

Par Benjamin Solly

Alors que l’UMP a commandé un sondage réalisé la semaine dernière pour jauger ses cinq candidats potentiels aux municipales de Lyon en 2014, les premières rumeurs autour des résultats commencent à fleurir.

« Tu as les résultats ? Paris ne les a pas envoyés ? Mais si, la fédé du Rhône les a reçus. » A quérir des informations sur le fameux sondage, qui marque la première étape du processus d’investiture du candidat(e) lyonnais(e) UMP pour les municipales, il était difficile de démêler le vrai du faux lundi 18 mars 2013.

Les premières indiscrétions matinales autour du document qui attise la convoitises des journalistes et des candidats faisaient état de résultats quasi-similaires pour les quatre candidats les plus notoires (Fenech, Hamelin, Havard et Berra). « Dans un mouchoir de poche », commentait-on avec certitude du côté des éclairés.

Et d’extrapoler très largement. « On va vers une primaire ouverte, ça va être la merde, ils vont tous se tirer dans les pattes… » Certains s’imaginant déjà tirer les conséquences d’un résultat au cordeau. « C’est bon pour Fenech », regrette-t-on ou se réjouit-on, selon l’affiliation. Les chiffres définitifs devaient même être transmis dans la soirée, « le temps de retranscrire les résultats en tableau. »

Patatras ! Lundi soir, Ange Sitbon, en charge de la direction des élections à l’UMP, assurait de pas avoir reçu les résultats. Jeu de dupes ou réalité ? Une certitude toutefois, l’UMP ne souhaite pas que les résultats se retrouvent dans la presse avant d’avoir pu les éplucher, les détailler et les mettre en perspective. Mardi matin, les résultats n’étaient toujours pas connus à l’UMP du Rhône.

Ce fameux « mouchoir de poche » qui a fait lundi les gorges chaudes de la droite lyonnaise, n’est-il alors qu’un os à ronger lancé aux impatients pour laisser aux caciques de l’UMP le temps de la réflexion et de la mise en place stratégique ? Probable, mais une telle démarche ferait-elle sens si un candidat s’était détaché largement, reléguant tous les autres ?

Au-delà du sondage, qui ne fera de toute façon pas autorité sur la désignation du candidat, l’heure est à la réflexion autour de la stratégie de communication des résultats. D’après les dernières indiscrétions, le reporting aurait été fixé selon ces termes : communication des résultats à Jean-François Copé et Philippe Cochet, puis convocation des candidats à Lyon pour un débriefing.