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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 21 mars 2005


PEOPLE CULTURE
 

J'ai vu, j'ai lu et j'ai entendu

 

Par Justin Calixte

 

On a beaucoup raillé le Premier Ministre et sa « positive attitude ». Du côté de la Duchère, et de Vénissieux on a du mal à penser qu'il suffirait de se la jouer smile pour que les choses tournent rond mais on ne dit rien car on n'a pas la parole. En revanche, les nantis qui encombrent les couloirs de la télé et qui, eux, n'ont pas à se plaindre, n'en finissent pas de nous gaver avec leur négative attitude qui finirait par filer le bourdon à un gagnant du Loto. Si à défaut de zigouiller ces bousilleurs de moral, on ne les écoutait plus ? Chiche ! Et gardons la pêche !

 

Nos mômes

On a un sentiment de déjà vu et revu. Les lycéens se la jouent mai 68 pendant que les chantres de la démocratie française continuent de donner des leçons au reste du monde. Il faut dire que nous sommes exemplaires. On vote grosso modo tous les ans pour élire des dizaines de milliers de « représentants du peuple » chargés de décider de la politique de notre pays. Or, bizarrement, il est impossible à nos gouvernants de réaliser la politique pour laquelle ils ont été choisis. Le vrai pouvoir étant détenu par les Guignols, le Monde, les syndicats et la rue. Une manifestation de lycéens (manipulés ou non, la belle affaire !) à peine pubères, par définition peu raisonnables, n'ayant pas l'âge légal pour voter, viennent de mettre à mal une réforme pourtant indispensable. Jadis, les monômes d'étudiants faisaient sourire. Aujourd'hui, ils font la loi. Il faut dire que la couardise de nos dirigeants soucieux de garder leur job est impressionnante. Pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de cette nouvelle démocratie. Remplaçons le conseil des ministres par les conseils de lycéens. En attendant de faire voter la loi dans les maternelles.

 

 Rumeurs et calomnies

Dominique Baudis, victime d'une campagne de presse ignominieuse, largement initiée dans la Dépêche de Toulouse, journal de son ennemi le radical de gauche, Jean-Michel Baylet et amplifiée par des chroniqueurs et journalistes inconséquents ou soucieux de régler leurs comptes, a enfin sorti le bouquin qui narre les dessous de cette affaire révélatrice des pratiques des médias et quelquefois de la justice. Il nous raconte sa souffrance. Ceux qui comme lui, ont vécu les affres de la calomnie et les séquelles qu'elle engendre, ne peuvent qu'être solidaires avec l'ancien maire de Toulouse. D.Baudis dédie justement ce livre à tous ceux qui sont victimes de diffamation et de dénigrement sans avoir les moyens de se défendre. A Lyon, Jean-Paul Lucet, Gilles Guyot et quelques autres, ne se sont jamais remis du mal irrémédiable que leur ont fait quelques plumitifs à la rancœur tenace. Malgré les procès gagnés, les démentis et les droits de réponse. Le mal était fait. Tout le monde n'a pas la chance d'être président du CSA pour ramener à la raison les salopards qui officient impunément dans certains médias. A lire évidemment, pour ne jamais être de ceux qui hurlent avec loups.

Face à la calomnie de D.Baudis- XO Editions

 

 

 

 Libération

Joseph Macé-Scaron n'est pas très connu. Il faut dire qu'il n'est pas le patron du merveilleux quotidien « Libération » mais celui de l'abominable « Figaro Magazine ». Il est de ceux peu nombreux, qui écoutaient Raymond Aron plutôt que J.P Sartre. Ce qui lui évita de se prosterner comme la plupart de ses confrères devant Mao, Castro et autres Pol Pot. Il faut toujours se méfier du prêt à penser. Même aujourd'hui Macé- Scaron continue d'être vigilant en pourfendant les idoles de papier mâché qui préfèrent stipendier qu'analyser et continuent de se tromper sans honte et sans vergogne. Il s'en prend aussi aux concepts-tendance qui font florès. Par exemple, l'humanitaire mis à toutes les sauces est haché menu.

Quant au communautarisme, l'auteur rappelle les dangers qu'il constitue pour la société comme pour elle-même. Bref, un livre qui régalera les esprits (vraiment) libres. A éviter si votre liberté d'esprit se résume à chevaucher les idées à la mode.

L'homme libéré de J.Macé-Scaron – Plon

 

 

 

 

 

 

Pipi de chat

Alors que Cristo salué par les médias en transes vient d'emballer (sic) New York, Andy Warhol doit se pâmer dans sa tombe en voyant ces longues queues de moutons culturels, s'engouffrer dans le Musée d'Art Contemporain de Lyon. Comme quoi le superficiel et l'esbroufe, voire la décadence, plaisent. Warhol est une espèce de fils spirituel qu'auraient pu avoir Jacques Chazot et Jean Genêt, s'ils s'étaient pacsés. N'est pas Céline ou Picasso qui veut .

La provocation n'est pas obligatoirement un signe de génie. Warhol est loin d'être le plus grand artiste de Pop Art américain. On est en droit de préférer Lichtenstein, Hockney, ou Allen Jones. Warhol, artiste superficiel et décadent (c'est lui qui le dit), Prince de l'Artketing et de l' Art'naque a ouvert la voix, grâce à ses réseaux, à tous les fumistes qui font s'extasier nos cultureux officiels et ricaner ceux qui n'ont pas peur des oukases des précieuses ridicules, qui font temporairement l'opinion.

Si vous aimez rigoler, visitez l'expo avec un guide qui vous expliquera sans rire, le geste artistique que constitue le jet urinaire et vous révélera la beauté qu'apporte l'acide urique dans la création contemporaine en vous invitant à vous extasier devant certaines « œuvres » sur lesquelles le Maître et ses amis, saouls comme des Polonais et drogués jusqu'aux yeux, urinaient avec la grâce que l'on imagine.

On a le droit de préférer une nouvelle visite au Musée Saint Pierre.
 

 à suivre, Chronique satirique du 21 février 2005