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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 23 janvier 2006

 

Le canard bouge encore

 

On se souvient du célèbre sketch de Robert Lamoureux : « le mardi, le canard était toujours vivant... » On le savait, un canard même décapité continue de courir au milieu de la basse-cour. Lyon Capitale devrait survivre encore quelques temps et peut être même renaître de ses cendres. Mahé (proche de Chabert et Noir) pourrait récupérer le bébé hurleur pour en faire un outil de propagande. Vu sa réussite avec M Lyon, l'entreprise ne devrait pas aller au delà des prochaines élections. France Antilles est sur le coup également. Cela pourrait être plus durable. Hersant a les moyens de subventionner le journal surtout s'il roule pour Perben. Le Trio Elie, Angel, Bertrand pourrait se mettre sur les rangs, mais Angel est trop pauvre, Bertrand trop radin et Elie trop obsolète pour être crédible. Thierry Ehrmann a également un projet de « gratuit culturel ». C'est le projet le plus enthousiasmant mais ça en serait finit du Lyon Cap de jadis.

 

On l'a vu Nardone et Huguet sont montés au créneau pour faire semblant de défendre « la liberté de la Presse ». Il y a peu Nardone rêvait de dénoncer le favoritisme dont bénéficiait Lyon Capitale de la part de Gégé en matière d'achat d'espace et de partenariat. Nardone qui n'est pas un imbécile savait qu'en s'attaquant à Lyon Cap, il serait devenu la tête de turc des journalistes lyonnais. En montant au créneau pour défendre Arfeuillère et en attaquant Colomb, le voilà transformé en icône par nos plumitifs décidément très prévisibles. Pour un peu  Chaslot va nous inviter à voter Millon. Regis Neyret qui « fricote » avec Lyon Cap depuis belle lurette est également navré. Dans InterMédia, il analyse en « professionnel de la profession » les déboires de la presse lyonnaise. Pour lui, il existe trois causes : la diffusion, la publicité et les « nouvelles technologies ». Malheureusement notre vieux sage oublie de parler du contenu. Etonnant non ?

Tant que les journalistes feront des journaux pour se faire plaisir ou régler leurs comptes, tant que les journalistes préféreront donner leur avis plutôt que de rapporter les faits, tant que les journalistes ne feront pas un journal qui correspond à une attente, à un besoin, il est à craindre que la diffusion et la publicité ne soient pas aux rendez-vous. Les nouvelles technologies n'y pourront rien. Au fait pourquoi l'intègre Neyret, conscience lyonnaise s'il en est, s'est-il fait le complice de Lyon Cap en ne dénonçant pas les chiffres de diffusion fantaisistes de son hebdo préféré. Au risque de laisser l'argent public être dilapidé par des collectivités locales complaisantes et u risque d'y perdre sa réputation...

 

 à suivre, Chronique satirique du 15 janvier 2006