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Les humeurs de
Justin Calixte
Chronique satirique du 26 mars 2007
Sarko en fait trop
Sarko s'y voyait déjà avec ses 55-45. Il n'a pas pu s'empêcher de
se la péter devant les caméras. « Je me la sens bien, cette élection »
pérorait-il. Deux jours plus tard, les sondages le ramenaient brutalement
sur terre ; ils retombaient à 51-49. L'élection de Balladur qui
s'annonçait triomphale transformée en Bérézina aurait du lui servir de
leçon. Il nous avait dit avoir changé. J'ai bien peur qu'il n'en soit
rien. Les hommes - comme les femmes - ne changent pas. Malheureusement ?
J'en sais quelque chose. J'ai souvent essayé. On n'y parvient pas. Les
enfants changent à l'adolescence... certains ados changent en devenant
adultes (encore que !) mais les adultes eux ne changent plus. Pire en
vieillissant, les choses s'aggravent, on finit par devenir la caricature
de ce que l'on a été. C'est vrai pour tout le monde. J'allais écrire
« malheureusement ». En réalité, je pense « heureusement ».
Petite devinette
Qui a écrit : « A
toute époque, les classes dirigeantes se sont constituées par le courage.
Ce courage pour l'entrepreneur, c'est l'esprit d'entreprise et le refus de
recourir à l'Etat... C'est dans l'entreprise, la défense de l'autorité et
avec elle, celle de la discipline et de l'ordre. Les patrons vivent dans
un monde de lutte où la solidarité est inconnue, ils ne sont pas à l'abri
d'une faillite qui peut détruire un jour la fortune et le crédit d'un
industriel. Lorsque les ouvriers accusent les patrons d'être des
jouisseurs qui veulent gagner beaucoup d'argent, ils ne comprennent pas
bien l'âme patronale. Les patrons sont heureux quand il ya un résultat
positif, palpable, que de tous les hasards il est sorti quelque chose et
que leur puissance d'action s'est accrue. En vérité, le patronat tel que
la société le fait n'est pas une condition enviable. Et ce n'est pas avec
les sentiments de colère ou de convoitise que les hommes devraient se
regarder mais avec une sorte de pitié réciproque qui serait peut-être le
prélude de la justice » Quel est l'auteur de ces lignes ? Sarkozy ?
Le baron Sellières ? Le Pen ? Bayrou ? Vous n'y êtes
pas, c'est Jaurès. Ségolène et ses amis des médias devraient le
relire. Il ne faut pas confondre solidarité et assistanat. C'est bien
parce que depuis Giscard, sous la pression des « bonnes
consciences » de gauche, on est entré dans une logique d'assistanat que la
France décline jour après jour. La vraie solidarité c'était celle de
l'Abbé Pierre. Il nous recommandait de nous aider mutuellement mais
aussi de prendre - chacun - son destin en main. Les compagnons d'Emmaüs
travaillent et n'attendent pas chaque jour la manne présidentielle.
Si vous
souhaitez réagir à cette chronique :
justin@lyonpeople.com
à
suivre, Chronique satirique du 19 mars 2007
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