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Paul Marzloff - Le Progrès du mercredi 20 novembre 2002
Ça s'en va et ça revient...
La ville et la région
ont déjà été touchées par diverses rumeurs. Certaines ont la vie dure.
On n'évoque jamais la rumeur sans parler de Claude François et de
celle qui était née des circonstances de sa mort. La rumeur, c'est comme
le titre de sa chanson : ça s'en va et ça revient. A Lyon, voici que
revient, parallèlement à celle de la Part-Dieu, une nouvelle version de la
rumeur d'Orléans. Des jeunes femmes disparaîtraient dans des cabines
d'essayage de magasins de vêtements pour alimenter un commerce de traite
des blanches. La fable à peine modernisée depuis les années soixante
reprend du service.
A Meyzieu, en 1999, c´est un mystérieux milliardaire qui se proposait de
construire un aquarium géant. Un canular monté de toutes pièces pour
fédérer le quartier des Plantées et des Tâches. Cela avait tellement bien
fonctionné qu'il avait fallu rassurer les plus inquiets.
Septembre 2000, les automobilistes se ruent pour faire leur plein dans les
stations-service. La rumeur voulait que la préfecture avait annoncé, par
fax aux commissariats, des blocages de la raffinerie de Feyzin. Rien de
vrai là dedans, mais les commerces ont bien fonctionné, les automobiles
ont été gavées de carburant et notre journal a publié un démenti.
En février 2000, c'est à Bourgoin-Jallieu que l'on s'inquiète à propos de
la qualité de l'eau. Le bruit court qu'une épidémie de gastro-entérite
fait des ravages. la SDEI est contrainte de démentir avec un communiqué de
presse.
Ambronay s'enflamme au mois d'août 2001 pour se mobiliser contre un projet
de stockage de farines animales. Fausse alerte, mais certains disent
encore qu'ils ont eu chaud.
Août 2002 : les habitants de Chaussin, dans le Jura, les hommes surtout,
voient Claudia Schiffer partout. Et pour cause, son petit ami
résiderait en Allemagne. La blonde germanique aurait trouvé à mi-chemin
entre Paris et Bonn, le mi-parcours idéal dans la cité jurassienne. Pour
une fois, la rumeur a fait rêver.
Et puis encore, il y a ces vipères que ces insensés d'écolos s'obstinent à
balancer par caisses entières depuis des hélicoptères : c'est à cause
d´eux que l'Isère grouille de ces bestioles rampantes et piquantes,
soutiennent mordicus quelques ennemis de l'environnement. On ne parlera
que pour mémoire des silures-glânes, ces monstrueux poissons-chats qui
hantent les profondeurs de la Saône : on dit qu´ils dévorent tout cru
chiens et enfants.
Hélicoptère encore cet été à Lyon : que faisait celui qui tournait au
dessus de la ville par une odeur pestilentielle. Des prélèvements d'air,
de la surveillance aérienne ou des photos ? La question a été longuement
débattue.
A
suivre, Relaxe pour les héritiers de l'antiquaire parisien...
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