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L'actualité des Start up

 

Pascal Bories - JDNet Jeudi 31 mai 2001

 

Salariés privés de LoftStory par M>Manager de MatraNet

 

Quelle plaie cette émission ! Une étude réalisée par Ipsos - Médiangles pour Le Figaro affirme qu'elle coûterait la bagatelle de 65 millions de francs par semaine aux entreprises françaises... sans compter les pertes de temps et de bande passante engendrées par l'échange de photo et autres vidéo sur les réseaux internes. Voilà l'argument dont rêvaient certainement les responsables marketing de la société MatraNet. Parmi ses logiciels de sécurité, la nouvelle solution de l'éditeur semble tout indiquée pour soigner ce mal. Dans un communiqué relatif à la solution M>Manager, le directeur de la société affirme qu'elle ambitionne de "transformer Internet en un outil productif"... vaste programme.

 

15% des salariés connectés ont consulté LoftStory.fr

 

Et alors ? Eh bien désormais leur patron pourra les en empêcher. Ce dernier aura la faculté de "paramétrer" l'accès au web de ses employés afin de "reprendre les choses en main". Parmi les motivations citées, on trouve dans le désordre : la lutte contre la baisse de productivité des employés, l'éventualité qu'ils laissent filtrer des informations confidentielles, la possibilité de consulter des contenus illégaux et bien d'autres menaces. Ce que d'aucuns ne se priveraient pas de qualifier de "flicage" pur et simple consiste -nuance- à analyser, via une architecture distribuée, l'ensemble des pages vues au sein de l'entreprise. Une "catégorisation automatique" s'opère ensuite, permettant d'autoriser l'accès à certaines catégories... et d'interdire la consultation des autres.

 

Tous égaux... mais certains plus égaux que d'autres

 

Bien entendu, une gestion des droits d'accès sophistiquée permet de définir des règles différentes selon les utilisateurs, les machines ou encore des groupes définis. Ainsi le service qui compte le plus de femmes pourra-t-il être privé d'accès au site LoftStory car l'étude démontre qu'elles seraient trois fois plus nombreuses que les hommes à le consulter. Quant aux services exclusivement masculins, la liste des sites qui devraient leur être interdits est bien trop longue pour être évoquée ici...

 

 

A suivre, Araxe racheté par Business & décision

 

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