Black out sur la soirée de rentrée du barreau de
Lyon
En clair mais sans images... Une fort aimable
secrétaire de l'ordre des avocats, ayant
interdit à son photographe de nous faire
parvenir des photos de cette soirée, vous devrez
vous contenter du son...
Jeudi 9 Décembre, 122 nouveaux avocats ont prêté
serment devant la Cour d'Appel de Lyon (dans le
prestigieux cadre des 24 colonnes). Le
lendemain, l'audience de rentrée solennelle
achevée, les festivités pouvaient commencer :
après un dîner de gala à l'Espace Tête d'Or,
« les impétrants » et leurs pairs se sont
retrouvés au Cube pour une nuit endiablée.
Que de beau monde ! Toutes générations
confondues : magistrats, avocats,
administrateurs judiciaires et autres membres du
Barreau n'auraient pas raté l'événement le plus
mondain de l'année... L'occasion de mélanger
plaidants et conseils, de revoir ceux que l'on
voit qu'une fois par an ou de côtoyer les
invités du Barreau de Lyon : le bâtonnier de
Barcelone et les représentants de quelques
autres barreaux extérieurs avaient même fait le
déplacement. Près de 2 000 personnes se sont
donc réunies à l'Espace Tête d'Or : invitation
et carte d'identité ont été impérativement
exigées à l'entrée. Sous-entendue, fraude
impossible ! De plus, petite précision qui a
tout de même son importance, la soirée n'était
réservée qu'aux avocats : la présence d'un
conjoint, fiancé ou autre était formellement
interdite, règle instaurée pour la deuxième
année consécutive.
Après un accueil extrêmement protocolaire,
chacun ayant salué courtoisement Monsieur le
bâtonnier de Lyon, Maître Eric Jeantet et
son épouse, place au dîner. Notre célèbre
Pignol leur a réservé un menu à la hauteur
de sa réputation. Une fois le buffet atteint,
véritable parcours du combattant, arriva
l'instant « fatidique » pour le jeune
« impétrant », encore un peu timide : celui de
s'installer à une table scrupuleusement choisie
et ne pas s'en relever sans avoir décroché un
entretien. Le terrain de chasse est idéal ce
soir dans le domaine du recrutement. Cette
soirée fut certainement l'une des plus
« sportives » de l'année : l'occasion de
déambuler sans relâche à travers les deux salons
(les moindres détails de l'architecture n'ont
plus aucun secret pour les jeunes avocats)
telles des bêtes sauvages en chasse prêtes à
bondir sur leur proies et se placer auprès d'un
grand « ponte » de la profession (toujours
penser aux contacts réseaux !). On ne compte pas
non plus les mains serrées et accolades des plus
anciens accompagnées d'un « Comment
allez-vous cher confrère....»
traduisez : « On
ne joue pas dans la même cour, c'est évident... »,
on assiste à d' éternelles querelles de
prétoire, on se plaint de sa maigre
rétrocession, les associations se font et se
défont...
Les heures passent mais ne ressemblent pas : les
bouteilles de champagne se vident... Le coté
guindé voir coincé de la soirée laisse place à
une euphorie sans nom mais néanmoins très
communicative. Les plus âgés décident vers 23h30
de quitter les lieux et les inconditionnels du
« on
est bien là, non ?,
-
les lumières sont encore allumées, alors c'est
décidé on reste »
(« so
lyonnais and so chic »)
-
éclusent les dernières coupes, sous l'il dépité
des serveurs. Après plusieurs tentatives pour
diriger les convives vers la sortie, les salons
se vident enfin.
La véritable soirée peut enfin commencer ! Les
plus jeunes se dirigent vers le Cube (un peu
plus de 400 personnes au total ). Et quelle
heureuse initiative du Jeune Barreau : le Cube
se trouve sur la même trajectoire que celle de
l'Espace Tête d'Or : «
Allez-y, c'est tout droit »
enfin tout dépend pour qui... Voilà donc une
grosse masse qui s'avance et qui n'est pas au
bout de ses peines : plus d'une demi-heure
d'attente se profile à lhorizon sous une
température « estivale ». Une fois la porte du
Cube
poussée, ce n'est pas fini : une bonne heure
supplémentaire pour pouvoir déposer les
multiples couches accumulées sur nos épaules :
petit rite du tampon noir obligatoire qui ne
s'effacera qu'au bout d'une semaine...
Clin d'il tendance pour finir : le temps des
robes longues est révolu, totalement « has
been » : jupes fendues et décolletés plongeants
ou tailleurs pantalons pour les plus sages sont
de rigueur. L'ambiance est au rendez-vous : on
se déhanche sur des rythmes endiablés mais et
surtout on réalise que cette soirée reste
finalement une bonne occasion pour chacun de
démarrer sa propre campagne de pub : « the
winner » sera celui qui aura amassé le plus de
cartes de visite... 7h du matin : fin des
festivités.
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