Le tribunal
terrassera-t-il Jean-Paul Lacombe ?
La véranda du Bistrot du palais fera-t-elle
encore partie du paysage lyonnais à la rentrée ?
Si jamais elle était détruite, faudra-t-il
appliquer la même sanction à tous ses confrères,
eux aussi dans l'illégalité ? Autant de
questions restées provisoirement sans réponses
mercredi.
Construite sans autorisation en 1999 par
Pierre Chaduc, la terrasse couverte du
Bistrot du Palais (l'un des 9 restos de
Jean-Paul Lacombe) est depuis cette date au
centre d'un imbroglio juridique. Car cette
affaire n'est pas un cas isolé ! La Mairie de
Lyon fermant les yeux, une trentaine de
restaurants ont poussé les murs sur la voie
publique sans la moindre autorisation.
L'affaire, observée à la loupe par toute la
profession, en est d'autant plus épineuse.
En
première ins-tance, une décision de destruction
avait été rendue (le 28 octobre 2000). Mais la
cour d'appel de Lyon - qui a entendu les parties
adverses mercredi 29 mai - va prendre le temps
de la réflexion. On la comprend. L'exercice est
délicat : comment faire respecter la loi sans
apparaître comme le représentant honni d'une
justice à deux vitesses ? Le jugement a été mis
en délibéré au 25 septembre.
Jean-Paul Lacombe (ci-dessus) et son épouse Fabienne devraient être
plutôt satisfaits de l'audience d'hier. A double
titre : d'une part, les débats ont sans doute
permis de mettre le doute dans l'esprit des
magistrats. Ces derniers prendront-ils le risque
de créer une jurisprudence « destructrice » ?
Dans ce cas, les chantiers de démolition
devraient égayer les quartiers emblématiques de
la ville (Bellecour, St Jean, Mercière) pendant
un long moment...
D'autre part, la décision finale n'étant rendue
que fin septembre, le Bistrot du palais
sauve sa saison estivale... Il est de bon ton de
se plaindre des lenteurs de la justice... parfois
ça a du bon !
A
suivre, Droit de réponse de
Provifruits...
page
suivante
|