Quand Lucchini
se fait remonter les bretelles !

De notre correspondant
Mehdi
Mercredi soir dans le quartier des Célestins.
Lucchini,
de son prénom Fabrice, boit un verre dans un
des troquets presqu' îliens. Accompagné d'une
plantureuse blonde, sa cadette d'une vingtaine
d'année, le comédien savoure son succès dans la pièce de
Jules Romain. L'anecdote prend vie lors de
l'intrusion soudaine d'une fille de joie sortie
tout droit de la rue Port du Temple.
Elle lui demande tout d'abord si tout se passe
bien pour « un Lucchini qui, lors de son
dernier passage dans la capitale des Gaules, n'a même
pas dénié commander un verre dans ce même
tabernacle ». La groupie de l'hédoniste rétorque
immédiatement : « Très bien, nous allons
passer une très bonne soirée ! ». Si
l'acteur est déjà en proie aux exquises
attentions de son accompagnatrice, il ne
s'attend pas à subir le supplice de la douche
froide préparée par leur interlocutrice.
Cette dernière précise alors - dans un rythme
désordonné - le fond de sa pensée : « Le
théâtre des célestins ne joue que des pièces
aseptisées » et quoi de plus normal alors
que « les pièces pour vieillards » que proposent
les Célestins restent dans le soporifique art
dramatique « pour bourgeois ». Face à
l'attaque, le comédien reste de glace : « Vous
avez raison », répond-il prudemment. Tout
s'enchaîne alors en quelques minutes. La femme -
sans doute émue par quelques humeurs d'alcools -
déplore alors que l'acteur ne se cantonne qu'à
des rôles de composition fidèles à la formule
clientéliste du « Lucchini en représentation
chez Drucker ».
L'histoire ne dit pas si la jolie blondinette
comprit quoi que soit à l'attaque de la matrone
du quartier. Ou si Lucchini finit par céder à la
tentation de répondre à ses commérages. Une
nouvelle rencontre avec l'assaillante du bistrot
nous en apprit que peu : « Tout
ce dont je me
souviens, c'est d'avoir essayé de l'emmener à
Tombé du ciel (bar de la rue Port du Temple
NDLR). Il connaissait la rue pour sa
réputation ! Devine ! Mais il préféra sûrement
vivre sa nuit de cascadeur de 20 piges ! ».
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A
suivre,
Dubernard en vrac !
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