Monseigneur Tartarin à Rome
Monseigneur Barbarin
s'est paraît-il beaucoup répandu auprès des
médias italiens. Jouant les faiseurs de roi, il
n'en finissait pas pérorer en laissant entendre
qu'il allait peser sur les décisions des vieux
cardinaux. Il se croyait sans doute avec ses
amis de Lyon Cap qui boivent ses paroles.
Les journalistes italiens qui en ont vu d'autres
n'ont pas raté notre Primat des Gaules au point
de le baptiser « Tartarin de Lyon ». Notre
Monseigneur a en revanche fait preuve d'une
tranquille assurance à son retour en prenant la
défense de Benoît XVI sur TF1. Tout juste élu,
le souverain pontife a fait l'objet d'une
campagne de dénigrement d'une rare violence
comme le signale Henri Amouroux dans
Lyon Figaro* : « Je suis frappé - mais
non surpris - par la vulgarité des attaques
dirigées contre Benoît XVI. Avant le conclave,
certains journalistes souhaitaient - assez
paradoxalement car ils n'ont jamais manifesté
une foi ardente - un Pape « progressiste » c'est
à dire convenant aux lecteurs du Canard enchaîné
et de Libération. »
L'écrivain a oublié les titres lyonnais et les
journalistes qui ont participé à ce lynchage. A
savoir, Christian Terras (Golias) et son
relais Lyon Capitale, tout désappointé de
voir ses prédictions devenir poussières (il
avait annoncé un conclave long et l'élection du
cardinal Antonelli). Seule consolation
pour Terras, les deux journaux ne totalisant que
quelques milliers d'exemplaires, sa prestation à
la madame soleil n'aura guère été lue par grand
monde... Toujours dans la galaxie Dassault, une
certaine Jeanine (Le Progrès) n'a pu
s'empêcher non plus de tacler - en douceur - le
successeur de Jean-Paul II. Histoire d'être dans
l'air du temps ? A ce petit jeu, elle ferait
bien de changer de prénom ! Pour être complet,
il convient de ne pas oublier Bruno Gaccio
et ses pauvres guignols de l'info tronquée. « Jean-Paul
II était polonais, ce qui constituait « un
plus » pour la presse française. Benoît XVI est
allemand, ce qui autorise à l'appeler « le pape
allemand » en chargeant les mots de soupçons et
de lourds rappels historiques. » analyse
Amouroux dans sa chronique. Un message en pleine
lucarne à l'attention du beauf stéphanois de
Canal +.
* Edition du samedi 23 avril 2005
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