Pas de petite gâterie pour Moubarak !

Invité de dernière minute du G8 à Evian, les
services du Quai d'Orsay n'ont pas trouvé mieux
que Lyon pour héberger le président égyptien et
sa suite. Il faut dire que tous les palaces de
Savoie et de Suisse affichaient complet depuis
fort longtemps. Récit d'un séjour presque
ordinaire...
Arrivé samedi en début d'après-midi de Saint
Exupéry avec une suite d'une soixantaine de
personnes, le président n'aura guère profité des
charmes de notre capitale. On avait affrété pour
lui un bateau pour une promenade bucolique sur
la Saône, réservé une table chez l'un des plus
grands chefs de la région... mais rien n'y a
fait ! Le président égyptien n'a pas décollé de
sa suite ! Fatigué de son voyage, il aurait
dormi une grande partie de l'après-midi,
condamnant le navire et son équipage au chômage
technique. Rebelotte en début de soirée : vingt
minutes avant l'heure fixée pour son départ, il
décide d'annuler la table réservée chez
Pierre Orsi... et de se faire livrer une sole
grillée-salade dans sa chambre. On peut sans
peine imaginer la déception du chef de la place
Kléber (même s'il n'en dira rien) qui s'était
plié en huit pour recevoir cet hôte de marque !

Ce sera le seul room service de la nuit ! Venu
sans son épouse, le président égyptien a été
extrêmement sage (ce qui est impensable avec le
nôtre !) Bref, ça n'a pas été la fête du string
dans la suite présidentielle de 100 m2 nichée au
7ème étage (photo ci-contre). Rien de
croustillant à signaler non plus à propos de ses
accompagnateurs qui occupaient, à eux seuls, 60
chambres du palace lyonnais. (Selon nos calculs,
la facture totale - prise charge conjointement
par la France et l'Egypte - se monterait à 40
000 euros soit 265 000 F).
Inutile de préciser que les contraintes imposées
par les services de sécurité furent des plus
draconiennes. Tireurs d'élite sur le toit du
Sofitel et quai Claude Bernard, hommes du RAID
(qui vous écrasent comme un vulgaire moustique
si vous faites un pas de travers...), body guard
présidentiels, services secrets... serrés les uns
contre les autres en une belle brochette
d'oreillettes comme les affectionnent les
Guignols ! « Le Sofitel, c'était Fort Alamo »
s'amuse à posteriori Eric Obeuf. Le
directeur du palace n'en est pas à sa première
série télévisée (l'an dernier, il accueillait le
président chinois...) et il lui en faudrait plus
pour qu'il perde ses moyens... En tout état de
cause, on comprend que le président égyptien
fasse grand cas de sa sécurité quand on se
souvient du sort réservé à son prédécesseur
Sadate.
Dimanche 8h, lever de l'état de siège. Le convoi
présidentiel file vers Bron pour un petit voyage
héliporté à destination de la capitale du groupe
Danone. Une partie de ses accompagnateurs restés
à Lyon a pu s'adonner aux joies du tourisme
avant que le Sofitel ne retombe tranquillement
dans sa torpeur à peine troublée par les éclats
de voix et les caprices de diva d'un certain
Jean-Marie Bigard... Mais ça, c'est une autre
histoire...
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A
suivre,
L'OL au cur de la rumeur...
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