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Lyon frappé par le syndrome Sarkozy
L'administration n'aura - cette fois-ci - pas
mis longtemps à réagir. Quelques jours seulement
après l'annonce par le gouvernement des mesures
de tolérance zéro pour les automobilistes, les
contrôles d'alcoolémie se sont multipliés en
plein centre ville...
Jeudi 23 janvier, c'est soir d'inaugurations à
Lyon (Rouge Tendance, 10,
Sushido... ) et tous les noctambules sont de
sortie. C'est le moment qu'a choisi la police
pour organiser une importante opération coup de
poing place Jules Ferry. Il n'est pas minuit
quand les fonctionnaires établissent un barrage
filtrant face à la gare des Brotteaux pour
contraindre les automobilistes à souffler dans
le ballon. Et ce, sous les fenêtres des
restaurateurs qui sont noirs de monde... et verts
de rage. Inutile de préciser que ça gronde chez
Paul Bocuse et chez Georges Blanc.
Les coups de fil donnés ici et là ont-ils porté
leur fruit ? Toujours est-il que moins d'une
heure après son arrivée, la maréchaussée plie
bagage sans demander son reste.
Rebelotte samedi 25 à 6h du matin. Cette
fois-ci, les pandores ont décidé de verrouiller
les quais de Saône. L'étau se resserre sur les
nuiteux à l'extrémité nord du quai Pierre Scize,
quelques mètres après l'Appartement et
La Conciergerie. Prévenus par les portiers
et les patrons des établissements, de nombreux
fêtards des quais décident de repartir en taxi.
Moins chanceux sont les automobilistes en
transit... Inexorablement ils tombent dans la
nasse. Malgré l'heure tardive, un mini bouchon
ne tarde pas à se former... ce qui va permettre à
certains d'abandonner leur véhicule in extremis
et de finir le voyage à pieds ! « J'ai
préféré la fourrière au tribunal ! » nous
raconte le jeune chirurgien dentiste à qui cette
mésaventure est arrivée.
A chaque fois, les opérations se sont déroulées
dans des secteurs à forte activité nocturne, ce
qui ne fait pas l'affaire des établissements de
nuit : « On voudrait casser la nuit à Lyon
qu'on ne s'y prendrait pas autrement ! »
peut-on entendre ici et là. Ces opérations
ciblées s'inscrivent dans la foulée de la
campagne de sécurité routière, priorité
nationale de Jacques Chirac.
Interrogés
par Lyonpeople.com, les services de la
Préfecture du Rhône préfèrent rester évasifs sur
le choix des sites et se retranchent derrière
les instructions gouvernementales, insistant sur
le fait que désormais « plus personne ne peut
passer à travers ! » Qu'on se le dise !
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