Comme j'ai la chance
d'être totalement libre d'écrire ce dont j'ai envie dans cette rubrique,
je vous propose, en lieu et place de "Ma petite revue de presse",
le texte de cette espèce de chanson chantée par Claude Nougaro il y a bien
longtemps et entendue par hasard sur un vieux vinyle.
Cela pourrait faire,
en ces temps désespérants, un bel éditorial.
Extrait de la
lettre écrite par Julos Beaucarne à un ami, dans la nuit du 2 au 3 février
1975, après la mort de sa femme assassinée par un homme devenu fou.
Ami bien-aimé,
ma loulou est partie
pour le pays de
l'envers du décor.
Un homme lui a donné
neuf coups de
poignard dans sa
peau de fée.
C'est la société qui
est malade.
Il nous faut la
remettre d'aplomb et d'équerre.
Par l'amour et
l'amitié.
Et la persuasion.
Sans vous commander,
je vous demande
d'aimer plus que jamais
ceux qui vous sont
proches.
Le monde est une
triste boutique.
Les curs purs
doivent se mettre ensemble pour l'embellir.
Il faut reboiser
l'âme humaine.
Je suis désormais
trop loin,
au fond du panier
des tristesses.
Chacun doit manger -
dit-on -
un sac de charbon
pour aller au paradis.
Ah ! Comme
j'aimerais qu'il y ait un paradis !
Comme ce serait
doux, les retrouvailles.
En attendant, à vous
autres, mes amis de l'ici-bas,
face à ce qui
m'arrive,
je prends la
liberté,
moi qui ne suis
qu'un histrion,
un bateleur de
planches,
qu'un comédien qui
fait du rêve avec du vent,
je prends la liberté
de vous écrire
ce à quoi je pense
aujourd'hui.
Je pense de toutes
mes forces qu'il faut s'aimer
à tort et à travers.
Je pense de toutes
mes forces qu'il faut s'aimer
à tort et à travers.
A suivre
: la Chronique satirique du 7 juin 2002
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