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P E O P L E ... p r e s s e

/ JUSTIN CALIXTE



17 juin 2002

 

Comme j'ai la chance d'être totalement libre d'écrire ce dont j'ai envie dans cette rubrique, je vous propose, en lieu et place de "Ma petite revue de presse", le texte de cette espèce de chanson chantée par Claude Nougaro il y a bien longtemps et entendue par hasard sur un vieux vinyle.

Cela pourrait faire, en ces temps désespérants, un bel éditorial.

 

Extrait de la lettre écrite par Julos Beaucarne à un ami, dans la nuit du 2 au 3 février 1975, après la mort de sa femme assassinée par un homme devenu fou.

 

Ami bien-aimé,

ma loulou est partie

pour le pays de l'envers du décor.

Un homme lui a donné neuf coups de

poignard dans sa peau de fée.

C'est la société qui est malade.

Il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre.

Par l'amour et l'amitié.

Et la persuasion.

Sans vous commander,

je vous demande d'aimer plus que jamais

ceux qui vous sont proches.

Le monde est une triste boutique.

Les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir.

Il faut reboiser l'âme humaine.

Je suis désormais trop loin,

au fond du panier des tristesses.

Chacun doit manger - dit-on -

un sac de charbon pour aller au paradis.

Ah ! Comme j'aimerais qu'il y ait un paradis !

Comme ce serait doux, les retrouvailles.

En attendant, à vous autres, mes amis de l'ici-bas,

face à ce qui m'arrive,

je prends la liberté,

moi qui ne suis qu'un histrion,

un bateleur de planches,

qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent,

je prends la liberté de vous écrire

ce à quoi je pense aujourd'hui.

Je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer

à tort et à travers.

Je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer

à tort et à travers.

 

 

A suivre : la Chronique satirique du 7 juin 2002

 


 

 

Le café réchauffé c'est terminé

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