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Ma petite revue de presse
"Ce n'est pas en
mimant des batailles vieilles de cinquante, soixante-dix ou quatre-vingts
ans que l'on risque de comprendre la nature inédite et les origines
véritables du phénomène du Front National - ni, par conséquent, de trouver
les remèdes propres à l'enrayer."
"N'a-t-on pas
entendu plusieurs dirigeants politiques, et même d'éminents journalistes,
accuser de la défaite de la gauche plurielle, les candidats qui avaient
dénoncé l'insécurité ? Il fallait donc la taire ? Curieuse consigne que
de prôner la suppression de l'information comme ressort de la démocratie ?
Et, de surcroît, persévérance dans l'erreur, car c'est justement parce
que, depuis vingt ans, nos divers gouvernements ont tu ou minimisé
l'insécurité, par peur d'être taxés de racisme, que l'électorat de Le Pen
s'est accru, notamment dans les circonscriptions les plus populaires."
Dixit Jean-François
Revel (Le Point) que nos élites de comptoir devraient lire et
relire.
"Ce qui était
confiné il y a vingt ans encore à quelques salles obscures et discrètes
échoppes, a aujourd'hui pignon sur rue, l'industrie du X représente le
tiers du marché de la vidéo, le hard a ses stars et ses oscars, les
documentaires pullulent sur les filières de prostitution et les boîtes
échangistes, la pub a enlevé le bas depuis belle lurette, et des auteurs
dits d'avant-garde, écrivains ou cinéastes, se lancent dans le créneau en
rivalisant de performances.
C'est comme ça,
même s'il s'agit de l'avatar tardif, et pas forcément le plus reluisant,
d'une libération des murs chèrement acquise après mai 68."
Croire pourtant
qu'un tel étalage n'a aucune influence sur le comportement d'adolescents
immatures relèverait de l'angélisme, le même qui occulterait toute
relation entre le climat de violence général et les gestes fous d'esprits
influençables."
Non, non, ce n'est
pas dans un vieux "Minute" des années 70, c'est dans un Libé de la
semaine dernière. D'ici peu, ils vont nous dire qu'il faut interdire le
haschisch et les films violents... Comme quoi, il faut croire -
contrairement au titre du dernier film à scandale - que rien n'est
irréversible.
brève suivante
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