La petite semaine de
Justin Calixte
(du lundi 13
janvier au vendredi 17 janvier 2003)
Lundi 13 janvier
A lire toutes affaires cessantes l'article du dernier
Lyon Mag,
dénonçant le scandale des maisons de retraite. En espérant que ce coin du
voile soulevé sur les mouroirs lyonnais où nous finirons tous un jour, va
permettre de mettre un hola aux tares du système, et notamment les abus de
certains infirmiers(ères) privés qui passent en coup de vent en
bénéficiant pourtant du remboursement de la Sécurité Sociale. Idem pour
certaines dépenses pharmaceutiques (remboursées elles aussi) pas toujours
justifiées. Avez-vous remarqué que certaines pharmacies sont quasiment
contiguës des maisons de retraite ?
Les tentations de collusion sont grandes et certains n'y résistent pas.
Mardi 14 janvier
Lyon, 15ème au classement des villes où il fait bon vivre (Le
Point
- n° 1582). Il y a peu, Lyon se classait systématiquement dans les trois
premières et même première fin 2001 ; Il faut dire que la communication de
la ville, essentiellement lyonno-lyonnaise, contrôlée par Yvon
Deschamps et Etienne Tête au niveau des investissements, et par
Jean-Michel Daclin, patron d'agence de pub et Adjoint en charge du
Tourisme et du Rayonnement de la Ville n'arrange rien.
Dommage !
Mercredi 15 janvier
Le Beaujolais vient de gagner son procès contre
Lyon Mag.
Lourde peine puisque, si le Tribunal ne se montrait pas plus raisonnable
en appel, le mensuel lyonnais devrait payer plus de deux millions de
francs. Ce qui provoquerait sans doute la disparition du magazine.
Il faut dire que
Lyon Mag
n'y était pas allé avec le dos de la cuillère puisque l'article affirmait
que "le Beaujolais était de la ...........". On nous excusera de ne pas citer
notre confrère. Ça coûte trop cher. Même si la formule est dite et répétée
dans de nombreux bistrots à la sortie du Beaujolais nouveau. Ce qui
n'empêche pas les mêmes d'en boire plus que de raison.
Les viticulteurs du Beaujolais affirment qu'imprimer des choses pareilles
leur fait du tort. Ce n'est pas faux. Mais leurs malheurs actuels ne
viendraient-ils pas plutôt de leurs erreurs de marketing et du laxisme de
certains d'entre eux ? Si aujourd'hui, beaucoup de Lyonnais préfèrent le
Côte du Rhône au Beaujolais, ce n'est pas la faute à Brunet-Lecomte,
mais bien aux apprentis-sorciers du Beaujolais qui ont fini par tuer la
poule aux ufs d'or en sacrifiant au veau d'or qu'est le profit plutôt que
la qualité.
Jeudi 16 janvier
Michel Noir
et Pierre Botton, en accédant au pouvoir, s'étaient juré d'avoir la
peau de Fernand Galula, éditeur patenté des journaux municipaux de
l'ère Francisque Collomb. Ils faillirent y parvenir. Non seulement
en cassant un contrat qui faillit couler la SEDIP, mais parce que tous ces
tourments réveillèrent chez Fernand Galula quelques maux anciens.
Heureusement, celui-ci fit un procès à la Ville ; il le gagna. Ça coûta un
maximum aux contribuables (sans que ça gêne le grand Noir) ;
malheureusement, la santé de l'éditeur resta fragile. Avec l'argent gagné
au procès, Fernand Galula acheta
"Les Petites
Affiches Lyonnaises".
Il vient de les revendre un très bon prix.
Deuxième bonne nouvelle : il vient enfin de se faire opérer. L'opération a
parfaitement réussi. Il va très bien. Pour lui, l'avenir s'annonce bien.
Quid de Michel Noir et de son gendre ? Attendons le procès qui
arrive enfin.
Vendredi 17 janvier
"Bravo les citoyens
lyonnais"
C'est l'accroche d'une affiche que l'on peut voir sur plusieurs panneaux
d'abri-bus.
Qui sont ces citoyens ? L'affiche le dit : 9.000 Lyonnais se sont inscrits
dans des "Comités de quartiers". Bravo donc, comme dit la Mairie, à ces
9.000 citoyens et honte aux 450.000 non citoyens lyonnais qui n'ont pas
jugé bon de s'inscrire.
D'ici à ce qu'on découvre que parmi ces 9.000 citoyens, il y a des gens
proches de la Mairie. "Des citoyens-bidons" en quelque sorte ! C'est un
nouveau scandale en perspective. Encore que, on l'aura remarqué, depuis un
an, les médias sont beaucoup plus "cools" avec l'Hôtel de Ville.
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