Les
humeurs de Toussaint Pothin
Un
nouveau chroniqueur arrive sur Lyon people. Il s'agit de Toussaint Pothin.
Il
descend en ligne directe du frère cadet du célèbre Saint-Pothin qui fut
le premier évêque de Lugdunum ainsi que l'un de ses plus illustres
martyrs.
Souhaitons
que Toussaint Pothin, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ne finisse pas de
la même manière.
Toussaint
nous proposera régulièrement son bloc-net satirique, dans lequel vous
trouverez rumeurs, infos confidentielles, critiques vachardes qui courent
la ville.
Juste
retour des choses, Toussaint Pothin martyrisera mégalos, paranos et
autres trissotins qui s'agitent sous les lambris de nos palais
républicains - histoire de faire parler d'eux
Ils
ne seront pas déçus.
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Le
bloc-notes du 22
janvier 2001
C'est
dans les vieux pots qu'on fait la bonne soupe, disait ma grand-mère de
Belley. Charles Millon a dû la connaître dans sa jeunesse
car son concept, "Lyon, ville majeure", a un petit air de
déjà vu. En 1990, Charles Millon rêvait déjà d'imposer celui de "Rhône-Alpes,
région majeure". Ça n'a pas, il faut le dire, laissé des
traces impérissables dans les esprits rhônalpins, y compris chez les
mineurs de la Loire. En tout cas, que ceux qui reprochent à l'ancien Président
de la Région de manquer d'idées, fassent amende honorable. Il en a au
moins une ; dommage qu'elle soit fixe.
Pour
les réunions Tupperware de Collomb et Mercier, je leur
propose cette boutade perfide qui devrait faire son petit effet : "Millon
voulait déjà faire de Rhône-Alpes une région majeure, il n'a réussi
qu'à la faire mettre à l'index et il s'en est mordu les doigts."
Ça
devrait faire rire !
Guy
Malher, qui ne veut décidément pas perdre son statut de notable,
vise désormais un poste d'élu. Il a accepté de figurer sur la liste
Mercier (c'est ce qu'il aurait déclaré à un journal local) à la
condition qu'on ne lui demande pas de faire quoi que ce soit pendant la
campagne. Un de ses amis, proche de Mercier, à qui je rapportais le
propos, s'est esclaffé : "On
s'en fiche, ce n'est pas lui qui nous intéresse, c'est sa femme ; elle
connaît tout le monde dans le 6ème... !"
Le
gui, parasite du chêne, ne sert décidément qu'en période de vux
On
nous annonce l'arrivée de Bernard Lacombe sur la liste de Mercier.
Lui qui a dû laisser sa place parce que les virages Nord et Sud lui
reprochaient de ne pas faire gagner son équipe, sera - n'en doutons pas
- un atout précieux pour ses nouveaux partenaires.
Mais
je serais Mercier, je vérifierais quand même son passeport.
Si
vous n'avez pas vu l'autre jour, aux vux de Michel Mercier, un Philippe
Chaslot voltigeur, son mini-Canon numérique à la main,
photographiant les personnalités invitées au rituel pince-fesses de début
d'année, vous n'avez rien vu.
Virevoltant,
notre fringant reporter se prenait au jeu à un tel point que son
souffre-douleur Alain Bideau (notre "intré-speed"
s'apprêtait à l'immortaliser) ne put s'empêcher de lui décocher une
saillie peu habituelle chez notre élu qui ne déteste pas être
photographié : "Ah bon, je ne savais pas que vous aviez été
embauché par Lyon People !". "Philippe-le-Bel" a paru
tout déconfit et profondément vexé. Il est vrai que lorsque l'on est
l'un des meilleurs analystes politiques de la place, ça la fiche mal d'être
comparé à un paparazzi.
A
propos de Philippe Chaslot encore, les repas doivent être animés
lorsqu'il invite sa famille . Son frère ou son père n'hésitent pas à
contester ses fines analyses dans le courrier des lecteurs de Lyon
Capitale.
Si
même sa famille s'en rend compte, on peut estimer qu'une fois ses
chouchous (Chabert, Trouxe) disparus et sa cible préférée
(Raymond Barre) hors du jeu, il pourra se montrer plus lucide.
Je
viens de recevoir le carton d'invitation pour l'inauguration des "Subsistances"
et, par la même occasion, de découvrir leur logo. Il fait penser aux
motifs géométriques qui ornaient les pochettes des Beattles ou de Marcel
Amont dans les années 50, ou encore à un mille-pattes traînant en
longueur.
Si
les logos de l'Auditorium, de l'Opéra ou de la Halle Tony Garnier sont réussis,
on ne peut pas dire que celui des Célestins comme celui des Subsistances
brillent par leur esprit novateur ou même esthétique.
A
croire que ces logos "tendance" ont été choisis par les ingénieurs
du Sytral qui, non seulement ont raté le lancement du tramway mais sont,
paraît-il, en grande partie responsables aussi du choix de la campagne de
publicité plus que discutable qui devait assurer le lancement. A en
croire les affiches, le tram serait plus moderne et plus pratique que le métro
et le bus. Voilà qui est intelligent ! Non seulement ça paraît faux et
donc décevant du fait d'un démarrage balbutiant que l'on pouvait
anticiper, mais on peut se demander si les TCL, qui proposent une offre
complète de transports en commun, ont intérêt à plus ou moins discréditer
le bus et le métro à "l'avantage" du tram.
Croyez-moi,
bonnes gens, on ne se méfie jamais assez des ingénieurs !
A
suivre, Bloc-net du 15 janvier...
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