Mardi 4 octobre 2006
Détenu : Florence Foresti
Commissaires : Marco (rédac),
Nico et Jean-Luc Mège (photos)
Florence Foresti,
bonsoir. Sachant que vous êtes en représentation cette semaine sur Lyon,
nous vous remercions de nous avoir réservé une soirée pour répondre à cet
interrogatoire à KGB. Qui va nous permettre de lever le masque sur votre
vraie personnalité. Veuillez décliner votre identité SVP ?
Nom et prénom ?
Foresti, c'est mon vrai nom ! Comment peut-on choisir ce
ridicule nom ? (rires) C'est italien évidemment comme vous vous en
doutez et mes prénoms sont Florence Anne.
Avez-vous un
surnom ?
Bah non les boules ! J'en ai eu au collège un petit peu.
Gaston, on m'a appelé ! C'est bizarre hein ? Pour les très proches, c'est
Flo.
Age et lieu de
naissance ?
J'ai 32 ans bientôt 33 dans un mois. Je
suis née aux Minguettes et j'ai retrouvé ma sage-femme aujourd'hui, c'est
marrant hein.
Pourquoi les
Minguettes ?
Parce que ma mère avait une amie qui
était sage-femme à la clinique des Minguettes donc elle y est allée parce
qu'elle voulait que ce soit sa copine qui l'accouche. Et je l'ai revue
aujourd'hui cette dame, vous vous rendez compte ?
Signe zodiacal et ascendant ?
Je suis scorpion ascendant taureau et
buffle chez les Chinois. Très fière d'être scorpion !
Signes particuliers
sur votre carte d'identité ? Montrez-la nous, on veut être sûr que vous
n'êtes pas une usurpatrice...
Il y a écrit
« néant ». Il y a écrit ma taille qui est déjà un signe distinctif en
soit, car trop petite. Mais non, aucun signe particulier.
Profession des
parents ?
Mon père était
gérant de société dans l'industrie et ma mère était dans les ressources
humaines jusqu'au jour où elle s'est complètement recyclée et elle a un
dépôt-vente à la Croix-Rousse : 4, rue de Cuire ! (rires)
Quelle petite
fille étiez-vous, rue Joliot Curie (Lyon 5ème) ?
Un petit garçon !
J'étais un petit garçon manqué, je jouais aux voitures, à Zorro, à Gi Go
plutôt qu'avec Barbie. J'avais de faux 4X4 en plastique !
Durant votre
scolarité à Ménival, quel genre d'élève étiez-vous ? Devant à fayoter ou
au fond à côté du radiateur ?
Au milieu et vraiment au milieu parce que fayoter ce n'est
pas mon truc mais je n'étais pas non plus un cancre, j'étais plutôt très
bonne élève. Insolente mais très douée, comme aujourd'hui ! (rires)
C'est là que vous
jouez vos premières scénettes théâtrales... avec facilité ?
Les doigts dans le nez ! Quand ça restait dans le cadre de la classe, on
jouait sur l'estrade des scènes de Molière et je gagnais à chaque fois car
il y avait un concours à main levée, j'étais toujours la meilleure. Sauf
le jour où, comme j'étais la meilleure toute l'année, ils m'ont dit : « A
la kermesse de fin d'année tu vas jouer Cyrano ! ». Je me suis dit : « Je
vais tout gagner, je vais être la meilleure ! » et j'ai fait un
bide monumental, c'était horrible.
Vous enchaînez au
lycée Saint Just jusqu'au BAC que vous obtenez avec mention... Vous avez
soudoyé un correcteur ?
Non je vous ai dit, j'étais douée, je ne plaisante pas. BAC
avec mention car je n'étais pas cancre, je n'ai jamais séché les cours, je
ne faisais pas mes devoirs comme une tarée mais je comprenais à peu près
ce qu'on me disait. J'étais moyenne, je n'avais pas non plus 18/20
partout !
Quel BAC avez-vous passé ?
Pour vous dire comme je ne savais pas quoi faire de ma vie, j'ai passé le
Bac qui s'appelait A1 à l'époque, un mélange de tout et n'importe quoi.
C'était math/philo, ce qui veut dire on ne sait pas ce qu'on veut faire.
C'est très complet. Il y avait une prof qui m'avait dit : « Si tu veux
faire du théâtre - parce que ça commençait à me travailler- il vaut
mieux que tu aies de bonnes bases littéraires et ensuite tu feras du
théâtre. Ne fais pas A3 ».
Suite de l'interview
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