A combien se montent vos revenus mensuels aujourd'hui ?
J'ai un salaire qui n'a pas été
réactualisé depuis de nombreuses années, et qui ne « m'intéresse » pas.
Notre politique est une politique de dividendes, d'où l'intérêt des
associés. Il faut que la société dégage du bénéfice et tout le monde est
content.
Où passe votre
argent ?
Bonne question ! Jusqu'à maintenant, tout ce que l'on a
gagné, on l'a réinvesti. Je ne suis pas né avec une cuillère en argent
dans la bouche. Pour l'instant on n'a rien vendu, on a constitué. On a
pris des risques financiers, vous ne croyez pas qu'on monte onze affaires
en 30 ans comme ça ! Il faut que le banquier nous fasse confiance aussi,
il faut lui présenter de bons bilans... Mais je ne suis pas à plaindre !
Vous avez toujours été passionné par les collections. Votre argent
passe-t-il aussi dedans ?
Pas trop. Mais si vous faites allusion à la vente de ma
collection de livres de cuisines, car Lyon est une ville où on ne peut pas
empêcher les gens de parler, il s'est dit tellement de bêtises, la plus
énorme c'était pour payer mon divorce... Quand j'ai dit ça à mon épouse, on
a éclaté de rire ! Comme quoi on ne peut pas empêcher les gens de parler !
Mais effectivement, ça passe un peu dans mes collections. Et puis ces
collections, on les affiche dans les bistrots, c'est ce qui fait leur
charme. J'irais même jusqu'à dire que nos établissements, à l'inverse d'un
concept, se patinent avec le temps. Ils vieillissent bien.
Etes-vous un flambeur ?
Non je ne pense pas,
car tout ce qui brille ne m'intéresse pas du tout !
Chaîne en or qui brille, ce n'est pas pour vous ? À part celle qui pend à
votre cou ?
Elle m'est très
précieuse...
Etes-vous assujetti à l'ISF ?
Et vous ?
Pas encore !
Je vous le souhaite ! En ce qui me
concerne, je suis assujetti à l'ISF depuis peu de temps, et je souhaite
qu'il y ait plein de gens qui soient assujettis à l'ISF ! C'est ce qui
crée la richesse de notre pays.
Quel est l'état de votre patrimoine
aujourd'hui ? On peut citer les 1400 m2 de Léon de Lyon, la maison de
Rillieux-la-Pape, l'appartement de Courchevel...
C'est déjà pas mal, non ?
L'argent et la
notoriété sont toujours attractifs pour la gente féminine... Depuis votre
plus jeune âge, vous collectionnez les conquêtes !
Je vous ai dit que je me suis marié un petit peu tard et
c'est vrai j'ai bien vécu, mais de là à dire « collection » ! Tout dépend
du sens du mot collection !
Jusqu'à votre
mariage, vous occupez un appartement de célibataire au dessus de Léon... Un
défilé permanent de jolies filles, d'après vos voisins ! La comtesse,
Diane, Catherine...
Je ne sais pas qui est le voisin en question, ça fait 20
ans que je suis marié et dans le quartier, depuis 20 ans, tous les voisins
ont changé... (Rires)
Un défilé qui
s'estompe quand Fabienne conquiert votre cur. Comment avez-vous séduit la
fille de Georges Duboeuf ?
Par relation professionnelle et après ça ne s'explique pas...
Deux êtres qui se plaisent, et après ça fonctionne ou ça ne fonctionne
pas... Maintenant c'est officiel, il n'y a pas d'autres histoires à
raconter, c'est comme tout le monde.
Nos lecteurs aiment les histoires d'amour ! Où vous mariez-vous ? Une
grosse fête ?
Non, ça s'est fait à la chapelle de Rillieux dans la plus
simple discrétion, entourés des familles, de quelques rares amis. Nous
étions une vingtaine.
Au final, combien de
femmes ont compté dans la vie de Jean-Paul Lacombe ?
Depuis vingt ans, une seule. Sinon, ma maman, ma sur.
Parlons un peu de l'avenir au lieu de ressasser ces petits détails du
passé...
Maintenant que vous
abandonné le sport en chambre, que faites-vous pour vous entretenir ?
Je continue à faire du sport, sans aucun
mérite mais uniquement parce que mon corps en a besoin. Ce métier qui
exige beaucoup et qui est très stressant, si je n'arrive pas à trouver un
moment pour aller évacuer, je suis très énervé et très désagréable avec
mon entourage. Je fais du ski, je fais du golf... J'essaie de courir tous
les jours malgré un petit problème musculaire, je m'y suis remis. Je me
fixe des challenges, des objectifs à atteindre comme le marathon de New
York en 1999 qui en était un, c'est important. J'ai besoin de faire du
sport, pour me vider la tête, pour transpirer... J'ai toujours aimé la
liberté, le plein air.
Suite de l'interview
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