Quels étaient vos rapports entre vous avant cette
affaire ?
Ils ont été bons à
une époque et après ça c'est envenimé... cette rue Mercière est quand même
spéciale.
À l'époque, il est président de « rue Mercière
Internationale ». Il se démène pour les terrasses de la rue pendant que
vous faites le baron sous ses fenêtres...
Je ne faisais
absolument pas le baron ! Je n'ai jamais eu de concurrence avec lui, par
rapport à ça, je n'ai jamais prétendu moi pouvoir être le président de la
rue Mercière. J'en suis incapable et ça ne m'intéresse absolument pas
d'être là-dedans. Si les choses s'étaient bien passées, j'aurais pu - à
l'époque j'avais 4 ou 5 restaurants - travailler avec lui. Qu'il perde sa
terrasse, c'était une aberration, puisque la rue Mercière c'est un site
commercial qui fonctionne. Je pense que ce n'était pas simple. J'ouvrais
des restaurants, je faisais un tas de choses, et lui avec une pathologie
qu'il avait - je ne sais pas laquelle car je ne suis ni psychiatre, ni
psychologue pour l'expliquer - ça s'est envenimé tout doucement.
Aujourd'hui, j'espère qu'il vit heureux, je sais que oui, il a retrouvé
une femme, il a fait un enfant. Je ne lui en veux pas, l'affaire est
passée. Dans ma tête elle a passé.
Cette histoire vous a-t-elle fait changer ? Votre
arrogance par exemple ?
Non, ça ne me fera
pas changer. Je ne suis pas un voyou, je ne suis pas quelqu'un qui veut du
mal. Après si j'ai envie de m'exprimer « comme un artiste dans la vie, ou
dans la rue, d'être à poil sous un blouson de cuir et puis de dire Rock n'
Roll attitude », ça ne m'empêchera pas de le faire. Et si ça gêne mon
voisin, tant pis pour lui.
Selon lui, votre
fille Julia aurait fait plusieurs fois la fête dans son établissement
durant son incarcération... Elle faisait du repérage ?
Ça c'est
archi-faux ! On peut l'appeler tout de suite s'il faut ! Elle est à
Marrakech. C'est une fille complètement soudée à nous, à moi. Je me
rappelle de cette interview... si vous voulez des preuves, c'est ma parole
contre la sienne. Elle n'a jamais foutu les pieds au Charle's Inn ou sinon
peut être avant cette histoire. Ce n'est pas un établissement qu'elle peut
fréquenter en termes de clientèle, je ne critique pas ! Mais Julia...
Etes-vous conscient
que votre attitude provocatrice et hautaine continue à en énerver plus
d'un ? Preuve en est le nouvel incendie de « Gaston » le mois dernier...
Il doit vraiment
être poissard cet établissement ! (rires) On aurait mieux fait de
faire ça en béton plutôt qu'en bois, on aurait été plus tranquille ! Il y
a une chose qui est sûre c'est que j'essaie de changer sur beaucoup de
choses...
Quelle est la motivation du pyromane cette fois-ci ?
Ce pyromane, c'est
simple, c'est le directeur de mon restaurant ! Au jour d'aujourd'hui je ne
peux absolument rien vous dire par rapport à sa motivation. Un, c'est un
des garçons avec qui je m'entends le mieux dans ce métier. Deux, c'est
quelqu'un que j'aime beaucoup et qui m'aime beaucoup et à cette heure-ci
je ne peux pas vous expliquer ce qui s'est passé. Je sors du tribunal, il
est passé en comparution immédiate, il va sans doute écoper de prison
ferme. J'étais au Maroc quand ça c'est passé, par contre je suis encore
plus que convaincu que ça ne vient pas de lui.
Vous pensez qu'il a pu être téléguidé ?
Ce n'est pas
possible qu'il ait fait ça de lui-même.
À qui pensez-vous ? Didier Dantzikian aurait-il pu
le téléguider ?
Absolument pas ! Ou
alors je n'y comprends rien !
Vous avez bien une petite idée ?
Non !
Ne cherchez pas à savoir car je ne peux pas répondre à ça ! Par contre, je
n'ose pas imaginer que ce garçon qui travaille avec moi depuis des années
ait pu faire ça, donc je ne sais pas. Est-ce que c'est encore une
histoire ? Mais Didier Dantzikian ce n'est même pas imaginable.
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