Votre exhibitionnisme
invétéré n'aurait-il pas tendance à faire fuir vos conquêtes ? En
vacances, dès votre plus jeune âge, vous adoriez déjà vous trimbaler tout
nu dans les marais camarguais...
Mon frère est bon ! Respect ! Mais devant ma famille ! Tu dois avoir 2 ou
3 photos je pense ! Je n'ai jamais vu mon père à poil, ni mon frère. Eux
non plus sauf dans un marais mais j'avais 5 ans ! J'allais chercher les
grenouilles ! J'étais un peu gitan sur les bords ! Quand j'allais à la
plage devant le public, je ne me mettais jamais nu.
D'où vient cette histoire de faire l'araignée ? Pourquoi avez-vous
toujours besoin de vous foutre à poil ?
C'était avant ça, j'étais timide, donc tu te mets à boire et tu fais
n'importe quoi. Un mec qui est pudique quand il se met à boire, il montre
tout ce qu'il a à montrer ! Enfin, elles sont belles ! (Rires)
Finalement, les amours de votre vie ne seraient-il pas votre mère en
particulier et les femmes de vos copains en général...
C'est une légende, ça ! Citez-moi les copains en question ! En même temps,
vous savez Lyon c'est un village, donc les filles de mes copains... En
général qui se ressemble s'assemble... (Rires)
Après le matériel, intéressons-nous au spirituel. Y a-t-il une place pour
Dieu dans votre vie ?
Ouais. Mon frère me traitait de « tafiole » car je lisais la bible à 5 ans
avec mon chapelet dans la main ! Aujourd'hui toujours, bien que ce soit
contradictoire. Je pense qu'il y a une place pour Dieu mais je me dis
qu'il n'y a rien derrière. Après la mort il n'y a rien. C'est pour ça que
je flambe ma vie, je sais qu'il n'y a rien, pourtant je crois en Dieu.
C'est compliqué, je suis vraiment compliqué et c'est pour ça que les
gonzesses ne me comprennent pas toutes. Tous les soirs, je fais ma prière
avant de me coucher. J'ai toujours été comme ça, ma grand mère aussi car
elle était vraiment croyante. Je suis croyant sans l'être. Mon frère est
athée, mon père aussi et moi un peu curé !
Les copains, le jeu, les filles sont les trois piliers de votre vie. A
l'instar de celle des petits caïds que vous adorez fréquenter. Pour vous
faire peur...
Il n'y a pas de caïds, pas de bourgeois ! Tout le monde est
pareil. Les caïds sont des gens comme nous, ils ont un cur, ce sont des
mecs bien, des mecs respectueux, je ne parle pas des petites merdes qui
traînent ! Le mec qui a quelque chose à te donner, il te le donne. Moi ça
ne me dérange pas de parler avec un mec qui est un peu... enfin je parle de
gros caïds ! Mais ce sont des gens beaucoup plus sincères, ils en ont
beaucoup plus de cur que certaines personnes autour de nous, moins
superficiels.
Vous avez de belles bagarres à votre actif... chez Caro par exemple !
Non ! C'était une bagarre d'amitié ! On avait trop bu, je
pense... on était une bande comme les jeunes d'aujourd'hui, on disait « on
est les meilleurs du monde, on va se battre » et puis voilà. Mais on n'est
jamais tombé sur des gros caïds, c'est pour ça. On n'a jamais reçu. C'est
juste histoire de dire que je suis un bagarreur.
Vous avez de nombreuses relations dans l'univers de la nuit lyonnaise.
Mais sur qui pouvez-vous compter en cas de coup dur ?
Ça va faire 10 pages ! Mon ex-beau frère Stéphane Martin,
mon frère Damien, Pierre-Guy Cellerier, Samuel Apedo, Philippe Liucci et
un nouveau copain Nicolas Chareyre. Il est un peu comme moi, aussi
sensible que moi, je crois ! C'est le dernier que j'ai trouvé et
heureusement que l'on s'est rencontré à 37 ans ! Jeannot, Christiane,
Jean-Claude Caro, Marc Joly, Jean-Louis Manoa et Jean-Paul Donjon... je
pense que le jour où je suis dans la merde, ils seront là.
Sous vos aspects « grande gueule », se cache un grand timide. Ne serait-ce
pas là le secret de Trompette ?
C'est une question que tu as posée à Monsieur Barthod, non ?
Je dois répondre pareil ? Bien sûr que je suis un grand timide, les gens
me prennent pour un arrogant, qui se la pète, qui se la joue grande gueule
mais tant mieux. Ces gens-là n'ont pas envie de savoir qui je suis. Ça ne
me dérange pas. Je garde ma carapace, autrement on se fait bouffer.
Est-ce pour vous aider à vaincre votre timidité que vous vous chargez
avant de mettre le nez dehors ? « Olivier ne déguste pas les verres
d'alcool, il les gobe » entend-on à votre sujet...
Parce que je n'aime pas l'alcool. À midi, je ne bois jamais,
même chez moi je ne bois pas. Si vous venez chez moi, il n'y a pas de
bouteilles d'alcool. Donc je sors le soir, je gobe les verres, c'est vrai.
Pour quelle raison ? Pour vous mettre en forme ?
Pour passer une bonne soirée, sinon je m'emmerde ! J'ai un copain qui est
comme ça aussi : Eric Giraud. Quand on se retrouve, on gobe des verres. Ça
vient de Jean-Claude, je crois...
On raconte que vous êtes à la maison un cuisinier hors pair...
Comment tu sais ça ?
Tous les plats à base de farine n'auraient aucun secret pour vous...
(Rires) C'est Jean-Claude Caro qui m'a donné la
recette ! (Rires) Par contre je suis allergique à la farine, c'est
comme le pétard...
Vous n'y allez pas de main morte non plus avec l'alcool. Avez-vous déjà
tenté de suivre des cures de désintoxication comme votre ami Michel
Barthod ?
Jamais. Comme je vous dis je ne bois pas pendant la journée.
Je pars en vacances 15 jours je suis capable de ne pas boire.
Et des cures de désintoxication sexuelle ?
Jamais de la vie ! Je ne suis pas un fana du cul ! Franchement, je suis
parti à Vegas avec mon frère. Pendant 36 heures j'ai joué aux machines à
sous avec des gonzesses qui me proposaient : « On y va, on y va ! ».
A leur grande déception, j'ai préféré jouer. C'est plus bandant pour moi !
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