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/ LES INTERROGATOIRES SUR LE CARO


15 mai 2006


 

Votre exhibitionnisme invétéré n'aurait-il pas tendance à faire fuir vos conquêtes ? En vacances, dès votre plus jeune âge, vous adoriez déjà vous trimbaler tout nu dans les marais camarguais...

Mon frère est bon ! Respect ! Mais devant ma famille ! Tu dois avoir 2 ou 3 photos je pense ! Je n'ai jamais vu mon père à poil, ni mon frère. Eux non plus sauf dans un marais mais j'avais 5 ans ! J'allais chercher les grenouilles ! J'étais un peu gitan sur les bords ! Quand j'allais à la plage devant le public, je ne me mettais jamais nu.


D'où vient cette histoire de faire l'araignée ? Pourquoi avez-vous toujours besoin de vous foutre à poil ?

C'était avant ça, j'étais timide, donc tu te mets à boire et tu fais n'importe quoi. Un mec qui est pudique quand il se met à boire, il montre tout ce qu'il a à montrer ! Enfin, elles sont belles ! (Rires)


Finalement, les amours de votre vie ne seraient-il pas votre mère en particulier et les femmes de vos copains  en général...

C'est une légende, ça ! Citez-moi les copains en question ! En même temps, vous savez Lyon c'est un village, donc les filles de mes copains... En général qui se ressemble s'assemble... (Rires)


Après le matériel, intéressons-nous au spirituel. Y a-t-il une place pour Dieu dans votre vie ?

Ouais. Mon frère me traitait de « tafiole » car je lisais la bible à 5 ans avec mon chapelet dans la main ! Aujourd'hui toujours, bien que ce soit contradictoire. Je pense qu'il y a une place pour Dieu mais je me dis qu'il n'y a rien derrière. Après la mort il n'y a rien. C'est pour ça que je flambe ma vie, je sais qu'il n'y a rien, pourtant je crois en Dieu. C'est compliqué, je suis vraiment compliqué et c'est pour ça que les gonzesses ne me comprennent pas toutes. Tous les soirs, je fais ma prière avant de me coucher. J'ai toujours été comme ça, ma grand mère aussi car elle était vraiment croyante. Je suis croyant sans l'être. Mon frère est athée, mon père aussi et moi un peu curé !

 

Les copains, le jeu, les filles sont les trois piliers de votre vie. A l'instar de celle des petits caïds que vous adorez fréquenter. Pour vous faire peur...

Il n'y a pas de caïds, pas de bourgeois ! Tout le monde est pareil. Les caïds sont des gens comme nous, ils ont un cœur, ce sont des mecs bien, des mecs respectueux, je ne parle pas des petites merdes qui traînent ! Le mec qui a quelque chose à te donner, il te le donne. Moi ça ne me dérange pas de parler avec un mec qui est un peu... enfin je parle de gros caïds ! Mais ce sont des gens beaucoup plus sincères, ils en ont beaucoup plus de  cœur que certaines personnes autour de nous, moins superficiels.

 

Vous avez de belles bagarres à votre actif... chez Caro par exemple !

Non ! C'était une bagarre d'amitié ! On avait trop bu, je pense... on était une bande comme les jeunes d'aujourd'hui, on disait « on est les meilleurs du monde, on va se battre » et puis voilà. Mais on n'est jamais tombé sur des gros caïds, c'est pour ça. On n'a jamais reçu. C'est juste histoire de dire que je suis un bagarreur.

 

Vous avez de nombreuses relations dans l'univers de la nuit lyonnaise. Mais sur qui pouvez-vous compter en cas de coup dur ?

Ça va faire 10 pages ! Mon ex-beau frère Stéphane Martin, mon frère Damien, Pierre-Guy Cellerier, Samuel Apedo, Philippe Liucci et un nouveau copain Nicolas Chareyre. Il est un peu comme moi, aussi sensible que moi, je crois ! C'est le dernier que j'ai trouvé et heureusement que l'on s'est rencontré à 37 ans ! Jeannot, Christiane, Jean-Claude Caro, Marc Joly, Jean-Louis Manoa et Jean-Paul Donjon... je pense que le jour où je suis dans la merde, ils seront là.

 

Sous vos aspects « grande gueule », se cache un grand timide. Ne serait-ce pas là le secret de Trompette ?

C'est une question que tu as posée à Monsieur Barthod, non ? Je dois répondre pareil ? Bien sûr que je suis un grand timide, les gens me prennent pour un arrogant, qui se la pète, qui se la joue grande gueule mais tant mieux. Ces gens-là n'ont pas envie de savoir qui je suis. Ça ne me dérange pas. Je garde ma carapace, autrement on se fait bouffer.


Est-ce pour vous aider à vaincre votre timidité que vous vous chargez avant de mettre le nez dehors ? « Olivier ne déguste pas les verres d'alcool, il les gobe » entend-on à votre sujet...

Parce que je n'aime pas l'alcool. À midi, je ne bois jamais, même chez moi je ne bois pas. Si vous venez chez moi, il n'y a pas de bouteilles d'alcool. Donc je sors le soir, je gobe les verres, c'est vrai.

 

Pour quelle raison ? Pour vous mettre en forme ?

Pour passer une bonne soirée, sinon je m'emmerde ! J'ai un copain qui est comme ça aussi : Eric Giraud. Quand on se retrouve, on gobe des verres. Ça vient de Jean-Claude,  je crois...


On raconte que vous êtes à la maison un cuisinier hors pair...

Comment tu sais ça ?

 

Tous les plats à base de farine n'auraient aucun secret pour vous...

(Rires) C'est Jean-Claude Caro qui m'a donné la recette ! (Rires) Par contre je suis allergique à la farine, c'est comme le pétard...

 

Vous n'y allez pas de main morte non plus avec l'alcool. Avez-vous déjà tenté de suivre des cures de désintoxication comme votre ami Michel Barthod ?

Jamais. Comme je vous dis je ne bois pas pendant la journée. Je pars en vacances 15 jours je suis capable de ne pas boire.

 

Et des cures de désintoxication sexuelle ?
Jamais de la vie ! Je ne suis pas un fana du cul ! Franchement, je suis parti à Vegas avec mon frère. Pendant 36 heures j'ai joué aux machines à sous avec des gonzesses qui me proposaient : « On y va, on y va ! ». A leur grande déception, j'ai préféré jouer. C'est plus bandant pour moi !

 

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