Mercredi 17 novembre 2004
Détenue : Béatrice Denis
Commissaires politiques : Marco (Lyonpeople)
et Thierry (à KGB)
Photos : Nico
Béatrice Denis, bonsoir. Les habitués du Grand Café des Négociants ont
l'habitude de voir votre élégante silhouette s'activer sous les lambris de
cet établissement chargé d'histoire. Les Négos viennent de fêter leur 140ème
anniversaire et à cette occasion nous avons voulu en savoir plus sur son
emblématique directrice. Vous êtes donc convoquée ce soir à
l'interrogatoire à KGB. Veuillez décliner votre identité SVP ?
Votre nom de jeune fille et votre prénom ?
LEBEAUPIN Béatrice.
Est-ce que vous
avez d'autres prénoms ?
Marie-Joseph.
Avez-vous un
surnom ?
La Béa ou la mère
Denis... (rires)
Age et lieu de
naissance ?
50 ans. Née à
Dompierre-sur-Besbre (03) dans l'Allier.
Taille et poids ?
1,72 m, 62 kg.
Signe zodiacal et ascendant ?
Je suis bélier mais je ne connais pas
mon ascendant, rien à foutre. On a dû me le dire.
Bélier ascendant rien à foutre.
C'est un peu ça, je ne sais pas, je ne
sais plus.
Signes
particuliers sur votre carte d'identité ?
Néant.
Profession des
parents ?
Mon papa était
maçon. Et ma maman a élevé neuf enfants.
Où avez-vous effectué l'ensemble de votre scolarité ? Quel type d'élève
étiez-vous ?
Lycée Montville à Moulins. Assez
studieuse jusqu'à la seconde. Je suis partie un peu en live après mais
j'au eu mon BAC.
Vous êtes l'aînée
d'une tribu de 9 frères et surs dont vous vous êtes enfuie pour St
Raphaël à 18 ans au bras d'un joli garçon...
Oui. Mon mari. Etant
l'aînée, je me faisais une fierté de ne pas demander d'argent à mes
parents qui étaient quand même de condition très modeste et j'ai très tôt
travaillé pendant mes vacances scolaires et les week-ends pour me faire de
l'argent de poche dans un hôtel restaurant... Jusqu'au jour où j'ai épousé
le fils du patron qui s'appelait Rémi Denis. On était très jeunes l'un et
l'autre, et voilà quoi ! On a travaillé un petit peu chez mes
beaux-parents et après on est parti à St Raphaël où est née ma fille,
Sophie.
Après cette
escapade dans le sud, vous regagnez l'Allier tous les deux. Où vous
complétez votre apprentissage au Cheval Blanc, le resto de vos
beaux-parents.
On revient en effet
chez mes beaux-parents à l'hôtel du Cheval Blanc, endroit réputé près de
Moulans. C'est Sophie qui vous a dit ça ? (rires)
Combien de temps
restez-vous là-bas ?
Cinq ans. Mon mari
est chef de cuisine et moi, je suis en salle. Puis mes beaux-parents
vendent leur affaire. Ils venaient de Paris, ils avaient trente-cinq ans
de restauration parisienne et ils étaient venus en province pour préparer
leur retraite. On n'avait pas envie de reprendre l'affaire. Donc ils
vendent et on débarque à Lyon....
Vous débarquez à
Lyon pour travailler au Victor Hugo. Comment avez-vous atterri là-bas ?
Par des clients du Cheval Blanc, chasseurs lyonnais qui venaient chaque
année à la chasse, tout l'hôtel était réservé pour eux et on avait créé
des liens avec ces gens qui étaient très sympas, et c'est par un de ces
amis chasseurs qui connaissait le propriétaire à l'époque, qui nous a mis
en relation.
Cette brasserie est la propriété de Jean Vittet dont vous tombez folle
amoureuse... Pas simple avec votre mari qui travaille en cuisines !
Non, non, ça ne s'est pas passé comme ça. (rires).
Je tiens à ce que les choses restent claires. J'étais séparée de mon mari
avant que je n'aie une relation avec ce personnage.
Suite de l'interview
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