C'est
ce que vous avez fait pendant vingt ans ! Racontez-nous cette traversée
du désert !
En
1988 je suis battu aux législatives. En 1989, je suis aussi battu aux élections
municipales, donc je n'ai plus rien. En 1988, Pierre Mauroy avec qui je
travaillais, me propose comme secrétaire d'État auprès de François
Mitterrand. Or j'avais un vieux contentieux avec François Mitterrand...
et il dit : « Non » !
Quel
était ce vieux contentieux avec François Mitterrand ?
Pour
les présidentielles de 1981, j'avais soutenu Michel Rocard, chose qui
l'avait fâché un peu...
Quand
êtes-vous revenu en grâce auprès de la jet set socialiste parisienne ?
Quand
ils se sont aperçus que j'avais quelques chances de l'emporter !
(rires) Je me suis toujours bien entendu avec François Hollande.
Après
avoir longtemps tergiversé, la droite lyonnaise commence à se
rassembler... Alors l'embellie est-elle bientôt finie ?
Il
reste encore beaucoup de mor-ceaux à recoller. Ce n'est pas la subite évolution
de Monsieur Dubernard qui transfigure le panorama politique lyonnais !
Je reste serein !
La
candidature de Michel Mercier vous effraie-t-elle ? Vous pensiez à
lui quand vous avez déclaré à Lyon Cap que « les
candidats de droite qui restent en course sont des gens du passé » ?
Je
ne sais pas s'il est du passé, mais il a 15 ans de présidence du Conseil
Général ! Simplement ce que je trouve c'est qu'il n'y a
pas de fulgurance pour les Lyonnais ! Si vous croisez un Lyonnais
dans la rue, posez lui la question suivante : « Pouvez-vous
dire ce qu'a fait pour Lyon le Conseil Général au cours des
quinze dernières années ? »
Ils
vous répondront peut-être qu'il a refait la route qui mène à Thizy !
(rires)
Il
est certain que le Conseil Général a beaucoup fait pour les
campagnes. Chaque fois qu'ils vont se promener à la campagne, les
Lyonnais voient de super stades, de superbes équipements, de belles
maisons des associations... Ils se disent que leur argent sert à quelque
chose... Mais sur Lyon, il n'y a rien.
Vous
oubliez un peu vite les Nuits de Fourvière... A ce propos, lors de
la Nuit vénitienne organisée par Yves Girard et Gérard Darmet, vous êtes
le seul à être venu en costume alors que tous les invités étaient déguisés...
C'était
pour ne pas imiter Henry Chabert !... (rires).
Puisque vous évoquez Henry Chabert... Il risque d'être mis
sur la touche par la justice. Vous ne pouviez espérer meilleur scénario...
Moi
je trouve que c'est dommage, j'aurais bien aimé un débat entre Henry
Chabert et Gérard Collomb. Je pense que ça aurait été le bon débat,
je crois qu'on avait effectivement un projet pour la ville de Lyon !
Donc
vous regrettez quand même de ne pouvoir faire un vrai duel avec lui...
Oui,
on aurait eu une belle prestation, je crois !
Il
raconte à votre propos que le nouveau souffle dont vous voulez être
porteur n'est que du vent...
Alors
qu'il fasse attention à bien fermer les volets de sa maison de la Drôme...
(rires)
On
a parlé de vous au moment de l'affaire de la MNEF. Vous avez dû béton-ner
tous vos dossiers...
J'ai
en effet lu ça sur votre site. Cette rumeur provient du livre d'Olivier
Spithakis qui a dit que j'avais été administrateur de la MNEF.
Simplement à la date où il dit que j'étais administrateur de la
mutuelle étudiante, j'avais 16 ans ! Même en étant précoce, ça
aurait posé quelques difficultés...
Pourquoi
faites-vous venir des technocrates parisiens pour compléter vos équipes ?
Lyon n'est-elle pas assez riche en hommes pour éviter cela ?
Non,
je ne fais pas venir des technocrates parisiens, je fais venir des
Lyonnais qui ont réussi et qui effectivement se trouvent en poste à
Paris pour certains d'entre eux. Pierre-Alain Muet est un Lyonnais de
pure souche, Michel Bouchet habite toujours à Ainay, au cur de la
lyonnitude... Et c'est pour çà d'ailleurs que je vais gagner le 2ème
arrondissement ! Quant à Patrick Bertrand, c'est un Lyonnais qui
lui d'ailleurs n'est même pas allé à Paris...
Est-ce
que vous allez réussir à le réveiller ?
Il
vous a déjà envoyé un oreiller... Quant à Beghain, il a été le
meilleur directeur régional aux affaires culturelles de Lyon ces vingt
dernières années.
Hubert Laferriere
se voyait déjà comme ministre de la culture de Gérard
Collomb... Pourquoi l'avez-vous écarté ?
A
défaut d'être ministre, il sera secrétaire d'état... (rires)
Il
sera content d'apprendre sa nomination sur Lyonpeople... Avec
Thierry Braillard, il forme le duo branché de votre équipe !
Si
Thierry Braillard est un noctambule, c'est parce qu'il a un métier
extrêmement prenant. Quand il s'entraîne pour le sport, il ne peut le
faire que la nuit...
Et
tout le monde sait que sa salle de sport préférée s'appelle le
First... (rires)
On
a parlé culture, on va donc passer à l'international. Sur ce point
vous n'avez pas vraiment la carrure de Raymond Barre...
C'est
vrai, je n'ai pas encore été Premier Ministre ! Néanmoins il
n'est jamais trop tard, surtout que lui a commencé assez tard. Je lis
dans Lyon Capitale qu' après Paul Bocuse, Raymond Barre et
Tavernier, je suis la personnalité lyonnaise qui rayonne le plus à
l'international...
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