. P E O P L E ... n e w s
.

LES GENS
LE CARNET MONDAIN
BUSINESS NEWS
WEBCAMS
DERNIERE MINUTE
LES ARCHIVES

. P E O P L E ... s o r t i e
. LES EXPOS
LES SPECTACLES
AGENDA PEOPLE
VOYAGES ET WEEK-END
LES FETES
LE SHOPPING
. P E O P L E ... c l u b
.

ANNONCES

FORUM DE DISCUSSION

COURRIER  LECTEURS 
OL PEOPLE
CORRESPONDANCE
MAILING LIST

. P E O P L E ... a n n u a i r e
. BARS & RESTAURANTS
CARNET D'ADRESSES
LYON LA NUIT
JOURNAUX PERIODIQUES
GUIDES DE LYON
. P E O P L E ... p r e s s e
.

REVUE DE PRESSE
LES RUMEURS

JUSTIN CALIXTE

INTERROGATOIRES KGB
LES GAGS

 

P E O P L E ... Presse
/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

Vous avez démarré votre parcours professionnel comme professeur de français à Roanne...

Oui ! Vous savez tout !

 

Combien de temps êtes-vous restée enterrée dans le Roannais ?

Très peu, 6 mois. Non mais Roanne, ça suffisait (rires). Non mais, après j'ai tout de suite été nommée à l'université...

 

Quelle a été la passerelle vers l'université de la Mode ?

Je ne sais pas, c'est le hasard. Non mais c'est vraiment le hasard. Le président de l'université de l'époque, qui n'était pas mon mari, m'a proposé de créer une formation axée sur les métiers de la mode. J'ai accepté ce challenge. Je n'avais plus grand chose à prouver scientifiquement. J'ai écrit des articles, j'ai été docteur d'état, j'ai été nommée professeur... Je me sentais un peu épuisée, scientifiquement aussi. Quand vous avez écrit une thèse de 500 pages, vous n'avez plus grand-chose à dire, donc ça m'amusait de m'intéresser à la mode. De plus la mode, c'était quand même proche des système de communication donc ce n'était pas complètement éloigné de mon cursus. En ce qui concerne la mode, vous mettez le petit bout du doigt, puis ça vous prend la main, le bras et etc. Et puis c'est encore drôle pour moi. C'est un peu comme si je faisais du théâtre (rires).                     

 

C'est là que vous avez crée l'Université de la mode.

Oui, ça va faire 12 ans. Au départ, il y avait une quinzaine d'étudiants. Maintenant nous en avons 150. 

 

Le milieu de la mode est-il aussi futile et cruel qu'on le prétend ? Est-ce que les professionnels  étaient sep-tiques au départ ?...

Oui, ils étaient complètement septiques, mais ça c'est normal. Tous les milieux sont cruels ! Est-il plus cruel qu'un autre ? Je ne pense pas. Et puis après, sa futilité... Non ! Pas plus futile qu'un autre. Je veux dire par là que les gens de la mode ont aussi leurs problèmes : faire marcher leurs entreprises, exister... ce n'est pas que des paillettes. Je pense que ce discours sur la futilité c'est un discours ringard, très marqué par la culture judéo-chrétienne.          

 

Vous-même, vous considérez-vous comme une fashion victim ?

Non. Je sui sensible à la mode mais j'y suis sensible pour regarder, je ne suis pas tous les jours dans les magasins à me ruiner, c'est ça une fashion victim. Non ! J'aime bien la mode, j'aime bien regarder... Et puis même si j'étais une fashion victim, après tout pourquoi pas ? Mais je ne le suis pas mais ce n'est pas une condamnation. Je trouve que les fashion victim ont leur intérêt comme les autres. Je n'aime pas les discours moralistes sur la mode : je n'aime pas que l'on dise que la mode « c'est bien » ou « c'est pas bien » en terme moraux. Quand parle de fashions victim, c'est souvent péjoratif ! Les fashions victim, je les regarde curieusement comme je regarde le reste.         

 

Etes-vous fidèle à une marque ou papillonnez-vous ?

Non, mais j'aime bien tout regarder. Et pour moi, comme tout le monde, comme toute femme ou tout homme, il y a des choses qu'on aime ou que l'on aime pas. Cela ne veut pas dire qu'on ne les apprécie pas. Puis il y a des chose que l'on aimerait mais qu'on ne peut pas mettre parce que l'on est ce que l'on est, avec son corps, avec son être... Pour ma part je ne mettrais pas du Versace par exemple, ce n'est pas trop mon truc ! Non moi j'ai des choses que j'aime plus que d'autres : j'aime Agnès B parce que ça correspond à ma vie, j'ai aimé Cacharel, j'aime toujours d'ailleurs le Cacharel renouvelé, j'aime des choses comme ça, que je peux mettre dans mes valises qui ne se froissent pas parce que je voyage beaucoup. J'aime Kenzo, des choses comme ça. Je suis lyonnaise, j'aime bien ce que fait Lionel Bandiera parce qu'il y a une espèce de classicisme... Ce que font les créatrices de « Il était une fois les créateurs ». J'aime bien ! J'ai acheté pas mal de choses chez lui, j'aime bien ce que fait Lucas aussi, c'est un autre genre.

 

Quelle est votre plus grosse folie en matière de mode ? Est-ce que un jour vous avez craqué alors que c'était déraisonnable ?

Non mais déraisonnable !... Un jour, j'ai acheté au Japon une robe numéroté Issey Miaké ! Ce n'était pas déraison-nable c'est parce que ça me plaisait vraiment beaucoup.

 

Combien l'avez-vous achetée ?

8000 frs. Ce n'est pas énorme. Mais pour moi, c'était beaucoup ! Mais c'était tellement beau. Et puis je l'adore cette robe donc je ne regrette pas. Ce n'était pas déraison-nable puisque je l'aime.     


 

Suite de l'interview