Cancre ou bon élève ?

Dans le secondaire j'étais plutôt bon élève, dans le supérieur dans la bonne moyenne.

Quelle est votre situation matrimoniale actuelle ? Combien d'enfants ?

J'ai six enfants dont 1 adopté.

Combien de mariages à votre actif ?

1 seul mariage. Cela suffit à mon bonheur !

Vous aviez souscrit un contrat longue durée !

En effet, ça fait trente ans que je suis marié !

Quel est le nom de jeune fille de votre épouse ? Dans quelles circonstances l'avez-vous rencontrée ?

Delsol ! Son père était directeur de l'Institut de Biochimie à la Catho et professeur de biochimie. Je l'ai rencontrée au Cercle Charles Peguy qui a été fondé par mon beau-père et dans lequel je suis rentré en 1965.

C'est une famille de la bonne bourgeoisie lyonnaise ! C'est un milieu dans lequel vous baignez depuis toujours... Il suffit de jeter un œil sur votre staff de campagne... On a l'impression de lire le Tout Lyon, notre bottin mondain local : Eric Roux de Bézieux (ci-contre NDLR) Chantal Mérieux, Monique Raimond, la dircom de Cardin... Cela semble bien refléter la typologie de vos supporters !  

Vous êtes au courrant de rien du tout ! Pour un journaliste, vous n'êtes pas très bon ! Vous pourriez aller voir Monsieur Léonard dans le 8è arrondissement ...ou encore Monsieur Riehl dans le 9ème arrondissement...Je crois justement que le miracle qui vient de se produire c'est qu'on arrive à avoir des soutiens de tous les milieux, qu'ils soient populaires, bourgeois ou aristocratiques...

En assistant à l'inauguration de votre permanence dans le 6ème arrondissement, on pouvait remarquer que l'assistance était plutôt BCBG !
 

Pourquoi voulez-vous que je ne prenne que des gens mal élevés ? Je prends des gens bien élevés quelle que soit leur extraction ! Souvent les gens du peuple sont bien mieux élevés que ceux de la “ high ” !

Vous avez fondé un cabinet de conseil juridique et fiscal. Un bon moyen de gérer la fortune familiale ? Vous avez toujours des parts dans ce cabinet ?

Je ne crois pas car je n'ai jamais eu de fortune et j'ai vendu toutes mes parts en 1998. Je ne vis aujourd'hui que de mes indemnités.

Vous avez déclaré un patrimoine de 3 840 000F à nos confrères de Lyon Mag, ce qui fait de vous le plus riche des têtes de liste lyonnais. Vous êtes-vous enrichi grâce à la politique ?
 

C'est peut-être parce que j'ai beaucoup plus travaillé que les autres ! J'ai une maison à Belley qui a été achetée avec la vente de mes parts de mon cabinet, j'ai un appartement à Paris qui a été financé aux trois quarts par un emprunt que j'ai contracté, j'ai des parts dans une société immobilière dans les Hautes-Alpes et voilà ! Cela n'a été fait que par la sueur du front de ma femme et de moi-même !

Vous êtes élu maire de Belley  puis député de l'Ain en 1978 à 32 ans (encore plus jeune que Gérard Collomb). Aujourd'hui vous abandonnez vos électeurs de l'Ain pour concourir à Lyon. C'est ressenti comme une trahison...

Non, ce n'est pas une trahison ! Je pense qu'un homme politique doit passer la main...

Vous passez la main sur Belley mais pas sur Lyon ! ...

C'est une nouvelle aventure ! Je suis tout neuf à Lyon et c'est pour ça qu'ils vont me prendre d'ailleurs ! Moi je n'ai pas tenté plusieurs fois cette élection et j'arrive avec mon ambition et mon enthousiasme...

Si vous êtes battu, vous serez tout juste conseiller municipal... Est-ce que vous avez vraiment le destin d'un conseiller municipal ?

Il y a plein de choses à faire dans la ville. Je suis dans une équipe, je mène le combat de l'équipe, je ne vais pas là-bas pour faire un tour et satisfaire de petites options personnelles. J'y vais parce que je crois à un destin et à une ambition pour Lyon !

Vous ne répondez pas à la question. Concrètement, si vous êtes battu, vous siègerez à Lyon en tant que conseiller municipal ! Vous avez été ministre de la défense, devenir simple conseiller municipal, c'est pas vraiment une promo !

Il y a toujours un début à tout !

Michel Mercier lâche son bourg de Thizy, vous votre bourgade de Belley... C'est un vrai exode rural ! Vous savez traire les vaches comme lui ?

Je ne sais pas traire les vaches ! Je ne serais pas venu à Lyon sans renoncer à mon mandat de maire de Belley. Je pense qu'au bout de vingt quatre ans un maire ne peut pas rester sauf à transformer sa ville en féodalité.

A propos de Michel Mercier, on murmure qu'il dispose d'un solide dossier sur vous et la rénovation des lycées de Rhône-Alpes... et que vous-même avez sous le coude des éléments compromettants sur les collèges dont s'occupe le Conseil Général... Vous jouez à “ Je te tiens, tu me tiens ! ... ”

C'est une totale fabulation ! Je n'ai pour ma part aucun dossier sous le coude ! Quant à Michel Mercier, s'il considère que la politique se fait au niveau des égouts, je le laisse avec comme profession égoutier !

Le fait que vous veniez vous présenter à Lyon, ça fait jaser. On dit que vous êtes en manque de palais républicains... C'est vrai aussi qu'il y a 6 ans, vous avez goûté aux Safrane ministérielles quand vous vous occupiez du portefeuille de la défense... On raconte que Jacques Chirac vous appelait à l'époque “ Mon MaréCharles ! ” (rires)

C'est vrai ! Non ça ne me manque pas, ce ne sont pas les ors ministériels qui m'intéressent, non très franchement ce qui m'intéresse c'est l'exercice du pouvoir. Si vous me donnez une vieille ferme et vous me dites : “ c'est là votre résidence de pouvoir ”, j'irai dans une vieille ferme, ce qui m'intéresse c'est d'exercer le pouvoir...

Comment avez vous appris votre nomination ?

J'étais dans mon bureau de président de groupe à l'Assemblée Nationale et je l'ai appris par Monsieur de Villepin qui est venu sur le perron de l'Élysée et a annoncé la liste des ministres.