En
1998, vous avez été mis au rebut de la classe politique par vos
adversaires et vos ex-amis. Comment avez-vous fait pour résister à la
campagne de dénigrement qui s'est abattue sur vous et sur votre famille ?
Grâce
aux gens qui m'aiment, parce que j'ai plein d'amis. J'ai de la
chance en fait d'avoir une femme, des enfants, des amis qui me disent :
Charles, on est avec toi .
Aujourd'hui je dirais que ceux qui me réclament avec des airs
larmoyants une repentance, qui me demandent d'aller dans un
confessionnal pour faire en fait une déclaration qui relève d'un
comportement qui est totalement idéologique ou religieux devraient
prendre la mesure de la souffrance qu'ils ont pu imposer à
l'entourage d'une personne quelle qu'elle soit.
Vous
n'avez pas mesuré les conséquences médiatiques de votre geste ?
Je
n'ai pas mesuré les capacités muti-latrices d'un certain nombre de
per-sonnes qu'elles soient de mes adversaires ou de mes amis.
Aujour-d'hui on demande de la repentance à quelqu'un qui a peut-être
fait une erreur politique, alors que l'on n'a jamais demandé de la
repentance à quelqu'un qui a piqué dans les caisses, où est la morale ?
Celui qui prend dans les caisses, il vole le citoyen, on ne lui demande
pas repentance, alors que celui qui a fait peut-être une erreur politique
qu'il assume et qui en subit les conséquences, on va lui demander
repentance !
Que
pensez-vous de ce qui arrive justement à Henry Chabert ?
Je
n'ai jamais porté de jugement sur une personne qui était mise en
examen et qui était ensuite jugée, et je pense que la grande vertu
d'une démocratie c'est que les personnes laissent les procédures se
dérouler, que les institutions soient respectées. Que les hommes
politiques qui, comme des chacals vont sur la situation de tel ou tel,
sont indignes d'être respectés.
Votre
parti s'intitule La Droite Libérale Chrétienne et
vous êtes catholique pratiquant. Certains observateurs notent qu'à
Lyon, c'est quasiment impossible de gagner quand on n'est pas franc-maçon !
Aux
Lyonnais de choisir. Personnellement je n'irai pas dans les loges pour
gagner Lyon !
Nous
allons abor-der des questions plus personnelles. A l'instar du maire de
Lyon, avez-vous touché à des substances illicites ? Votre dernier pétard
remonte à quand ?
Jamais !
Si je voulais faire bien, je dirais : j'ai fumé un pétard
à 18 ans et puis après je n'y ai plus touché ! Mais je
n'ai jamais touché à ça.
C'est
vrai que vous avez une nette préférence pour le whisky...
Tout
à fait ! (rires)
A
l'époque où vous étiez Président du Conseil Régional, vous
communiquiez par code avec les huissiers. (NDLR
il s'agit du personnel qui gravite dans l'hémicycle). Et quand
vous demandiez un thé, ils vous apportaient discrètement une tasse de
whisky...
Pour
être très franc, ce n'est pas de moi, c'est d'Alain Mayoud pour
qui j'avais une très profonde amitié. C'est lui qui avait initié
cette pratique... Et moi j'ai poursuivi cette tradition ! (rires)
Vous
avez la réputation d'être un charmeur et d'aimer particulièrement
la gente féminine...
Je
suis l'homme d'une seule femme !
Vous
n'avez jamais touché au fruit défendu ? C'est pourtant monnaie
courante dans le monde politique !
Vous
n'êtes pas obligé, dès que vous voyez une femme, de l'aimer et de
la sauter ! (rires) En réalité, moi je ne suis pas un cabri !
(rires) Un point c'est tout !
Plutôt journal de 20h ou journal du hard ?
Plutôt
20 heures !
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