A cette occasion, on a découvert le petit Jeff. Qui a disparu des écrans
depuis. Avez-vous des projets pour lui ou va-t-il retomber dans
l'anonymat ?
J'ai toujours dit aux parents, comme à
Jeff, que ça allait lui faire une expérience formidable et qu'il resterait
le DVD et les disques. C'est génial et j'aurais bien voulu connaître ça
dans ma jeunesse.
Vous ne croyez pas en lui pour faire autre chose ?
Je l'ai pris pour une situation bien
précise, qui correspondait au personnage, je ne me suis jamais posé la
question de l'après. Il le sait Jeff, je ne lui jamais rien proposé
après. Je ne lui ai jamais dit qu'on allait faire un disque ensemble.
Jeff, le sait très bien et ses parents aussi : il reste lucide, c'est une
étape de sa vie.
Comment vit-il cet échec ?
Je ne crois pas que se soit un échec
pour lui. Pour lui ça été un succès, il a fait toute la promo, il a été
invité partout. Pour sa vie d'artiste, cela a été un succès parce qu'il a
été au rendez, parce qu'il a eu le talent pour porter à bout ce genre de
truc qui était quand même un rôle vachement dur.
On vous dit brouillé avec Richard Cocciante, le compositeur des mélodies.
Votre amitié n'aurait-elle pas résisté à la déconvenue financière ?
Non, moi j'ai un grand respect pour les
artistes et...
Donc c'est une invention médiatique cette embrouille ?
Absolument, Richard Cocciante, on a fait
une belle opération, qui était Notre Dame, on a tous mis le maximum pour
réussir ensemble à part les péripéties que je viens de vous expliquer.
Comme si on avait tous la science infuse ! Chabat a fait « Astérix », il
vient de faire « Rrrrr » et ça n'a pas souri. Ce n'est pas pour ça que
tout le monde s'engueule, ce serait trop facile.
Et donc, avec Richard Cocciante, c'est toujours le grand amour.
Oui, c'est toujours les mêmes rapports,
ça n'a jamais été le grand amour toujours un grand respect. Un respect
mutuel.
Et avec Jean-Paul Lucet qui revendique la paternité du « Petit Prince »,
où en est la procédure ?
C'est de bonne guerre qu'il essaye, mais
c'est n'importe quoi ! Il ne peut pas gagner, c'est impossible.
Cette affaire a quelque peu écorné votre image. Heureusement qu'il vous
reste vos amis intérimaires Serge Mathieu et Albert Artiacco pour vous
décrire comme chaleureux et généreux...
Honnêtement, j'ai eu la chance de ne pas
connaître de traversée du désert, j'ai passé un moment assez difficile
concernant tous les problèmes juridiques auxquels je me suis trouvé
confronté. Mais j'ai toujours essayé, sans vouloir être modeste et
démagogue, de faire les choses d'une façon transparente. Serge Mathieu,
qui est un ami très proche et un de mes associés m'a beaucoup aidé.
Artiacco, qui n'est pas un de mes associés mais un de mes amis a une
philosophie qui m'a beaucoup soutenue dans mes interrogations sur le
business que je pouvais me faire. Voilà la vérité. Tu es bien renseigné
Marco, tu as fouillé loin !
Une salle de concerts, une boite de prod (Nodo, 6 M de CA), une galaxie
de sociétés et un resto à la Croix Rousse... A combien se montent vos
revenus mensuels ?
(Silence)
Ce que vous déclarez au fisc au moins, comme ça il n'y aura pas de
soucis pour la suite !
Je vais zapper.
La question est franche ! Cela vous pose un problème d'avoir gagné de
l'argent, cela fait deux fois que cela vous pose un souci, dites-moi
pourquoi ?
Non, ce n'est pas le but de ce que j'ai fait jusqu'à présent.
C'est pour ça que c'est accessoire...
Ce n'est pas accessoire, je ne suis pas philanthrope. Il ne faut pas être
Jésuite à ce niveau là.
Suite de l'interview
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