Collomb, combien de divisions ?

4 mars, 2009 | SAINT POTHIN | 0 commentaires

0147crobert-saint-clair Elle semble loin l'euphorie unitaire de mars 2008…

 

Par Saint Pothin

 

C'est la question qu'ont sûrement dû se poser les éléphants du PS ces derniers mois. Pour conclure par un laconique pouce baissé, façon empereur romain face au gaulois pris dans la cage aux lions. Le seul problème, c'est que celui qui se présente comme LE modèle lyonnais inspire peu outre Rhône. Roi de Lyon et petit chose à Paris, il y a de quoi péter un câble.

 

C'est d'ailleurs ce que notre bon maire vient de faire en apprenant la désignation de Vincent Peillon comme tête de liste du PS dans la grande région Sud-Est (pour faire simple, de Lyon à la Corse). Pensez donc, un Parisien d'origine, émigré en Picardie, qui vient manger le pain électoral des lyonnais. Inadmissible ! D'autant que Gérard Collomb poussait depuis quelques semaines la candidature de Thierry Philip, le roi des cumulards, qui additionne à lui seul trois sièges dans des exécutifs comme vice-président de la Région, du Grand Lyon et maire du 3è arrondissement. Sans oublier son travail de directeur de l'Institut Léon Bérard. Ben voyons, il doit être sous occupé c't'homme là ! Ouste, direction Bruxelles et Strasbourg !

Et le royaliste Collomb de fustiger sur les plateaux télé une "parodie de démocratie" comme au "comité central du PC d'URSS". Menaçant même d'une fronde au sein du parti qui devrait trouver son aboutissement lors de la consultation des militants le 12 mars.

Pire, sur son blog, il joue la taupe racontant par le menu les tractations, les désaccords de fond (même sur le programme). Bref, Gégé fait croire qu'il prend la tangente… Du style « retenez-moi ou je fais un malheur ! »

Posture ou conviction profonde ? S'il reste attaché à la nécessaire rénovation du PS, Gérard Collomb n'en est pas moins habile. Il a (enfin !) compris que son avenir n'était pas à Paris et que, tel Candide, il valait mieux "cultiver son jardin". Son directeur de cabinet, Jean-François Lanneluc, opposé à toute velléité parisienne, en retrouvera son sourire de "nonce".

Posture donc. Pour ressouder les troupes, montrer que le lyonnais se défie (et se méfie) de Paris, démontrer qu'il reste maître chez lui… rien de tel que des rodomontades de matamore.

D'autant que le Rhône est bien servi avec deux places sur les quatre premières. Donc deux élues potentielles, Sylvie Guillaume (n°2) et Farida Boudaoud (n°4).

Posture encore lorsqu'il affirme : "On ne peut pas montrer autant de désinvolture en parachutant dans des régions des gens qui n'ont jamais eu aucun contact avec les populations, qui ne connaissent pas les problèmes, c'est totalement inadmissible". Oubliant, comme le rappelle mon camarade (au sens littéraire du terme) Philippe Dibilio dans son papier, que l'élection est européenne et… que Collomb fut coutumier du fait… Erreur à Paris, vérité en la capitale des Gaules !

On se souvient encore de l'argument massue contre Dominique Perben, "le parachuté", oubliant qu'il était Lyonnais à une époque où Collomb était Chalonnais. Posture pour marquer un territoire et prévenir l'UMP contre toute nouvelle tentative. J'exagère ? Nous aurons sûrement l'occasion d'en reparler…

 

 

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