La sémiologie, science qui étudie les signes, a trouvé à Lyon sa grande prêtresse, son gourou… Nadine Gelas cumule les signes identitaires, à commencer par un premier paradigme : une coupe de cheveux ébouriffante.
Sur la scène nationale seules trois autres coupes emblématiques peuvent rivaliser avec elle : Mireille Mathieu, Bernard Thibault et Hervé Vilard qui ont le point commun de faire dresser le poil quand ils entonnent leurs sempiternelles rengaines.
Au niveau de la politique locale, côté purement capillaire, Louis Lévèque, communiste bon teint (qui malgré son nom n'est pas mitré quoiqu'un brin bouffé au mythe) ose la barbe à la Raspoutine.
Côté cheveux, on a quelques coupes fameuses : celle de Laurence Balas qui rassure les pigeons du 6è, celle d'Yves Fournel qui rassure les p'tites n'enfants, celle d'Emmanuel Hamelin qui ne rassure visiblement plus personne, celle de Perben, au noir suspect, puis celle de Florence Foresti… qui fait rire aussi.
Cependant pas une coupe de cheveux n'égale celle de Nadine Gelas. Les bobos créateurs ne l'ont pas loupée, on dirait une performance du passage Thiaffait. C'est un hommage rendu à celle qui, après avoir fait main basse sur l'Université de la mode, en a fait un pharaonique gouffre à fric (frac ?) et a su, sans un brin de honte, installer « Lyon Mode City » à Paris. Cette coupe reviendra peut-être un jour à la mode, mais nous serons aussi morts que le textile lyonnais.
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