La droite lyonnaise est en pâmoison. Nicolas le Tsar cosy (jeu de mot qui circule chez nos voisins teutons), peu avant les élections municipales, a passé quelques minutes à l'aéroport de Lyon St-Exupéry. Les initiés se souviennent encore du sénateur maire de Lyon, arrivé en avance, bousculant Dominique Perben* pour être au premier rang et applaudir à en avoir les mains roses fuchsia.

Plus tard, à la grande réunion de la CGPME organisée par François Turcas, un coup sarkozyste, un coup collombiste, le même Collomb buvait les paroles du grand petit homme, notre Président, sous le regard enamouré de son adjoint Brumm. L'admiration que Gérard Collomb porte au président est ainsi gravée dans le marbre des journaux lyonnais. Cette "passionata" ne s'arrête pas au coup de foudre Gérard-Nicolas** sur le tarmac de St-Exupéry et à la Cité Internationale. Le patron de Lyon a choisi pour gérer les finances de la ville, le fameux Richard Brumm. Eminent sarkozyste déclaré. Vibrant hommage du maire de Lyon à la politique financière du gouvernement. Seulement, six lunes après le grand soir, Richard Brumm dit à qui veut l'entendre que les finances lyonnaises sont un bordel inextricable. Il accepte les honneurs, mais refuse d'assumer la gabegie du mandat précédent. Tous les mêmes… Sûrement le fameux devoir d'inventaire ! Gérard Collomb reste heureusement un visionnaire. A l'heure où Martine Aubry, l'autre phare du socialisme, accuse sans rire le gouvernement français d'être le seul responsable de la crise mondiale, Gérard Collomb, en recopiant fidèlement tout ce qui vient du gouvernement, cherche à faire croire à ses proches que le bon bilan dont il se paraît n'était pas seulement une opération publicitaire savante. Car Sarkozy n'est pas plus capable de juguler la crise mondiale que Collomb l'est de donner les effectifs de son cabinet. Pour le reste, on a des adjoints aux finances !

* Ce n'est pas la dernière fois que le baron bousculera et culbutera le marquis, voir à ce sujet le triomphe de mars. On sait cette propension des oubliés du physique agréable à user de mordant pour attaquer les plus grands. Ainsi, le teckel à poil dur est un excellent chasseur de sanglier. Il lui arrive souvent d'avoir le dessus en s'y mettant en meute et soutenu par des porte-flingues.

**Le terme Gérard-Nicolas est le rapprochement de deux prénoms et non l'évocation du Royalo-Collombisto-Sarkozyste, adjoint de la mairesse du 1^er arrondissement.