Par Saint Pothin
La langue française est truffée d'homonymes. Celui qui est un éminent membre du groupe d'étude sur la trufficulture à l'Assemblée Nationale ne déroge pas à la règle. Deux députés portent en effet le doux patronyme de Cochet.
Les deux ont des figures de premier de la classe, les deux se battent pour avoir la meilleure fiche Wikipédia, mise à jour quasi quotidiennement par leurs collaborateurs, les deux se battent pour avoir le plus de réponses sur Google. Yves Cochet, c'est le Val d'Oise et c'est Vert. Philippe Cochet, c'est le Val de Saône et c'est vers l'UMP que ça se passe. Vous ne le savez peut-être pas, chers lecteurs, mais le député maire de Caluire-et-Cuire c'est Philippe Cochet. Et le spécialiste des truffes, c'est lui ! Ce Lyonnais a choisi de planter sa yourte politique à Caluire en 1989, bien avant de devenir vice-président du groupe d'amitié avec la Mongolie. Etape suivante, poser un lapin à Alain Jeannot, son prédécesseur à la mairie, condamné à l'hospice du Conseil général. Il a enfin gagné le pompon en devenant, en 2002, le député le mieux élu du Rhône. Il faut dire que plus à droite que sa circonscription, y'a pas de case à cocher. Ou alors à Ainay et avenue Foch ! Dernière case d'un parcours sans fausse note, il vient de se faire élire haut la main, et faute de combattant, président de l'UMP du département. Un parti présidé par Perben, surnommé « Perbien » par ses amis. Autant vous dire que Cochet a du boulot. Mais rien ne fait peur à ce va-t-en-guerre, tantôt mou, tantôt dur. Ses présidences des groupes d'études sur les séismes et le scoutisme vont sûrement lui être, en l'espèce, d'un grand secours. Et qui sait, au détour d'une réunion locale, il risque même de renforcer ses connaissances sur les tuber melanosporum. Bref, vous l'aurez compris, le Cochet va fouetter l'UMP pour qu'elle avance. D'autant qu'il rêve d'un grand destin : être royalement couronné principal opposant à Gérard Collomb et lui piquer ses sceptre et carrosse de président du Grand Lyon. Signe des temps, le fondateur de Lyon Mag, spécialiste lui aussi des truffes, fait l'éloge de Cochet dans son blog. Sûrement en remerciement du soutien indéfectible du député pour son magazine. Philippe Cochet est pourtant la terreur des journalistes en mal d'inspiration. Une fois relatés les mandats conquis sans lutte et un CV passant par l'UDF et le Parti Républicain tendance Léotard, ils n'ont plus rien à écrire. La faute à un parcours sur le Monopoly politique d'un classicisme à faire passer Fourvière pour de l'architecture baroque et Broliquier pour un d'jeune de la Duchère. Si, une casserole, et de taille, parue au détour d'une interview il y a quelques mois. Savoureux : "À 46 balais, je suis le plus jeune dirigeant de la direction politique du premier parti de France. Et je suis un homme de confiance du Président. (…) Le poste que j'ai pèse beaucoup plus lourd qu'un secrétaire d'État ou qu'un ministre." Il était à l'époque secrétaire national de l'UMP. Il ne l'est plus aujourd'hui et aux dernières nouvelles, sa tête aurait désenflé. Sic transit gloria mundi !
Nous sommes fiers de notre député-maire. Merci pour son action et je n’ai jamais trouvé qu’il avait pris la grosse tête.Balivernes de journalistes…
Monsieur Cochet est un député maire très efficace et à l’ecoute de tous…ce qui est plutôt rare pour un homme politique de nos jours. Vive M. Cochet et vive l’ump !