Rue Auguste Comte, le premier jeudi d'octobre. Un ciel clément et une
moquette rouge sang accueillent les spectateurs de la traditionnelle
soirée de prestige des commerçants de la rue Auguste Comte. Le combat de
coqs va pouvoir commencer...
Postées en face de l'église Saint François, Helena et Marianne,
nos charmantes hôtesses Charlestown distribuent en avant-première
l'édition automnale de Lyonpeople avec Dominique Perben en
couverture. Cette fâcheuse nouvelle ne mettra pas 5 minutes pour
parvenir aux oreilles de Gégé. De sorte que le maire n'aura de
cesse de me titiller pendant sa visite. « C'est pour la couv ? »
me questionne-t-il, espiègle, à chaque fois que je j'appuie sur
l'obturateur pour l'immortaliser. Photos floues et fous rires garantis...
Le premier magistrat de Lyon qui a définitivement pris goût aux
quartiers chics a donc remonté l'artère bourgeoise à train de sénateur
en compagnie de sa cour (Nadine Gelas, Evelyne Hagguenauer)...
Partis du pôle nord, ils ont récupéré en cours de route Jacques Sylla,
Premier ministre de Madagascar. Charge à leur hôte moustachu Claude
Goudal transformé en poisson-(chat) pilote, de lui faire découvrir
les coulisses des antiquaires lyonnais et... les arcanes de la vie
politique locale. Posté en amont du cortège, le très convoité Olivier
Lavinal, son chef de cabinet à la Courly, est censé faire la vigie
et repérer l'ennemi. Tâche qu'il accomplit avec peu de zèle mais force
illades aux jolies mariées de Max Chaoul. Au grand dam des
représentants de la jet-set homosexuelle qui fantasment à l'idée de le
prendre dans leurs filets...
De son côté, Dominique Perben a donné rendez-vous à ses supporters côté
Bellecour. A l'issue d'une semaine épuisante au cours de laquelle il a
dû affronter la mafia corse et la beaufitude cégétiste, le ministre des
Transports semble satisfait de prendre enfin du bon temps dans cette rue
où il aime flâner en compagnie de son épouse Corinne. Le député
européen villieriste Patrick Louis et son épouse sont ravis
d'être de la partie alors que les millonistes brillent par leur
(inhabituelle) discrétion. L'Ambassadeur absent, ses troupes déambulent
en ordre dispersé. Amaury Nardone s'est passé du bras de son
nouvel ami Denis Broliquier pour remonter la rue (il faut bien
reconnaître que son épouse Laure tient avantageusement la
comparaison). Le maire du 2nd n'est pas non plus accroché aux
basques du ministre. C'est son collègue du 3ème, Patrick
Huguet, le député Emmanuel Hammelin et Cyril Honnegger
qui forment sa garde rapprochée.
Moment de flottement à l'instant où les deux cortèges se croisent.
Impossible de s'ignorer pour cause de rue étroite. De plus, on aurait
frôlé l'incident diplomatique si le clan Perben avait zappé la suite
malgache. Mais la courtoisie a ses limites. Une fois la réglementaire
poignée de mains serrée, le marquis zappe complètement le sénateur en
entamant la conversation avec le Premier ministre malgache. Agacé par ce
stratagème, Gégé (qui entortille ses mains nerveusement) lui renvoie la
politesse en refusant de poser officiellement à ses côtés. François
Royer (ci-dessus) en est tout marri. Fort opportunément j'ai pu jouer les
paparazzis à l'insu (?) de son plein gré. « Elle est bien, la photo ? »
me demande Gégé, sourire aux lèvres, alors que le groupe de son
challenger s'éloigne.
Il est 23h quand l'artère se vide peu à peu, le
Tout Lyon se dispatchant entre les Négociants ou à la Régate. Le
sénateur maire et son hôte malgache profitent de la confusion pour aller
festoyer discrètement chez Léon de Lyon. Le socialisme a tout de même
des limites...
La
projection diapos, c'est maintenant !
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